Rapport

La Cisjordanie refuse la déclaration de Kerry
concernant la mosquée d’Al-Aqsa

CPI

Photo: CPI

Mardi 3 novembre 2015

Ramallah – CPI

John Kerry, le ministre américain des affaires étrangères, a annoncé, à Amman, la capitale jordanienne, que Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien, s’engage à laisser les musulmans prier dans la sainte mosquée d’Al-Aqsa ; et les non musulmans peuvent la visiter. Il s’engage aussi à mettre des caméras qui contrôlent les places de la mosquée 24/24.

Cette déclaration s’est heurtée à un refus populaire de la part des habitants de la ville d'Al-Quds et de la Cisjordanie. Kerry ne veut que mettre fin à l’Intifada d’Al-Quds et sauver "Israël" de son piège.

L’Intifada d’Al-Quds n’avait pas été déclenchée pour que les occupants sionistes contrôlent la mosquée, mais pour les éloigner, a dit Mostapha Khamis, habitant de Wadi Al-Joz.

Kerry fait des invasions des colons données à la mosquée d’Al-Aqsa comme un droit, dit Massoud Grayba, de la ville de Ramallah.

Tentatives d’avortement

Soha Mchariqa, étudiante de l’Université de Birzait, conseille à Abbas, le président de l’autorité palestinienne, de refuser la déclaration de Kerry et de ne pas accepter le contrôle de l’occupation sioniste sur la mosquée d’Al-Aqsa. C’est la génération de l’Intifada qui pourra libérer la patrie.

Le peuple palestinien n’a pas besoin d’une autorisation de qui que ce soit pour accomplir la prière dans sa mosquée d’Al-Aqsa ; l’occupation sioniste sera certainement chassée tôt ou tard, ajoute l’étudiante.

Le député du conseil législatif palestinien Hassan Kharicha confirme que Kerry n’est venu dans la région que pour sauver Netanyahou de la crise dont ses politiques de colonisation et de judaïsation sont la cause.

Le professeur Abdou As-Sattar est d’accord, pour qui la seule réplique à Kerry reste de poursuivre l’Intifada.

La déclaration de Kerry n’est qu’une tentative américano-sioniste pour réaffirmer le contrôle sioniste sur la mosquée d’Al-Aqsa, dit le mouvement du Hamas, dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie.

Pour sa part, Bassam Abou Charif, membre du conseil législatif palestinien, a qualifié les nouveaux arrangements conclus entre la Jordanie et l’occupation de « poignée de tromperies ».

Abou Charif a commenté la déclaration de John Kerry faite dans la capitale jordanienne, samedi 24 octobre 2015 :

« Les arrangements qui devront être menés dans la mosquée d’Al-Aqsa, pour alléger la tension, ne sont qu’une poignée de tromperies. Les associations terroristes sionistes continuent à envahir la mosquée d’Al-Aqsa tous les jours, continuent leurs crimes et les forces sionistes d'occupation continuent à les protéger sous prétexte de protéger les citoyens de l’Etat d’"Israël". »

De son côté, l’ancien conseiller du défunt président palestinien Yasser Arafat a dit que l’autorité palestinienne devra comprendre que le peuple palestinien résistera contre la judaïsation de la sainte mosquée d’Al-Aqsa, en contournant la politique de l’occupation sioniste.

Kerry reflète le point de vue israélien, écrit-il sur sa page FaceBook. Kerry ne parle pas de toutes les opérations terroristes commises par le gouvernement d’"Israël" contre les civils palestiniens. Kerry ne parle pas de tous ces assassinats pratiqués contre les civils dont les enfants.

Le silence des Etats-Unis face aux crimes de l’occupation sioniste confirme qu’ils ont choisi d’être l’ennemi de la nation arabe. Tous les régimes arabes doivent en tirer les leçons, dit Abou Charif.

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