Rapport
La guerre sioniste contre Gaza : cinq
martyrs d’une même famille, la famille
d’Abou Aytta
CPI
Photo: CPI
Vendredi 3 octobre 2014
Jibalia – CPI
Durant la dernière
guerre sioniste contre la bande de Gaza,
la famille d’Ibrahim Abdallah Abou Aytta
est allée se réfugier dans l’appartement
de son fils Mahmoud, croyant que c’était
le lieu le plus sûr de la maison. Mais
cet appartement a eu sa part de
destruction. Cinq membres de la famille
y ont laissé la vie et les autres ont
été moyennement blessés.
Mahmoud Abou Aytta,
30 ans, se rappelle avec beaucoup de
tristesse certains détails de la
tragédie de sa famille, de la tombée en
martyre de sa mère, de son père, de ses
deux frères et un de ses neveux. Il
continue à s’occuper des blessés dont sa
femme. Il dit au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI) :
« Ils ont bombardé la maison de notre
voisin, celle de la famille Al-Ajrami,
de façon si forte que notre maison a été
touchée et nous sommes tous tombés morts
ou blessés ».
La maison d’Abou
Aytta est de trois étages. Elle abrite
quatre familles, soit un total de
dix-neuf individus dont neuf enfants et
cinq femmes. Elle se trouve dans le
quartier de Tel Az-Zaatar, dans la ville
de Jabalia, au nord de la bande de Gaza.
Danger
partout
Le jeudi 24 juillet
2014, les membres de la famille se sont
réunis dans l'appartement d’Abou
Ibrahim. L’appartement du
rez-de-chaussée, ils l’avaient prise
pour la pièce la plus sûre. Au départ,
ils avaient entendu une explosion très
forte. C’était le bruit d’un obus
d’avertissement. Et c’est pour cette
raison que tout le monde est descendu
dans l'appartement du rez-de-chaussée.
Le
massacre
Abou Ibrahim, qui
parlait à l’envoyé de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI), ajoute
que cinq minutes après la première
explosion, une deuxième explosion a
ébranlé toute la zone. Lui et ses frères
Ismaël, 23 ans, et Ahmed, 31 ans, ont
essayé de quitter la maison, en vain.
Abou Ibrahim a perdu connaissance.
L’amère
réalité
Abou Ibrahim a perdu
connaissance lorsque les avions de
chasse israéliens ont bombardé une
maison voisine. En se réveillant, il
s’est rendu compte de la tragédie de sa
famille.
« Je me suis
réveillé, le matin, à l’hôpital d’Al-Chifaa
de Gaza. J’ai vu mon fils à côté de moi,
blessé à la tête, et mon frère Ismaël,
blessé partout dans son corps », dit-il.
Lorsqu’il a vu son
fils et son frère, il s’est un peu
rassuré, mais il ne savait pas ce qui
s’était passé aux autres membres de sa
famille. Il a quitté l’hôpital pour
aller à la maison de son oncle où il
s’est couché jusqu’à midi, étant très
fatigué. C’est en se réveillant qu’il a
su que plusieurs membres de sa famille
sont tombés en martyre.
Il a pris
connaissance de la tombée en martyre de
son père Abou Aytta, 67 ans, de sa mère
Jamila, 55 ans, de son frère Ahmed, 33
ans, de son frère Mohammed, 31 ans, et
de son neveu Adham, 4 ans.
Les larmes ont coulé
sur sa joue. Le choc était énorme. Le
corps de sa mère était sans tête.
L’histoire
des blessés
Puis, Abou Ibrahim
s’est rendu compte qu’il n’y a pas
seulement des martyrs, mais tout le
monde a sa part de l’explosion. Sa femme
Samer, 26 ans, a été grièvement blessée.
Sa sœur Alaa, 13 ans, a perdu une partie
de son crâne et a eu une hémorragie
intérieure dans la tête. Sa belle-sœur,
plusieurs éclats a atteint sa tête, son
visage et sa main droite. Les autres
membres de sa famille ont eu des
blessures moyennement graves.
A leur retour vers
leur maison, Abou Ibrahim et les autres
rescapés ont découvert l’ampleur des
dégâts. Le lieu où ils se sont abrités a
été totalement détruit. Quelle
tragédie !
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