Rapport
La colère hebdomadaire de la rue
palestinienne :
une lecture objective
CPI
Photo: CPI
Dimanche 2 novembre 2014
Al-Khalil – CPI
Les affrontements et
les marches hebdomadaires vont bon
train. En effet, chaque vendredi, les
marches et les affrontements se répètent
et vont de plus en plus vers l’escalade.
Au fil du temps, les expériences
s’accumulent et préparent le terrain à
une vaste intifada refusant l’occupation
sioniste et son injustice, disent des
observateurs.
L’escalade
L’analyste politique
Khaled Al-Amayera dit au correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) que les marches du
vendredi font partie de l’action
populaire palestinienne qui va vers
l’escalade depuis quelques semaines,
surtout dans la sainte ville d’Al-Quds.
Ces actions vont vers l’escalade tant
que les plans de l’occupation pour
contrôler la sainte mosquée d’Al-Aqsa se
renforcent.
Al-Amayera croit que
les actions du vendredi sont des signes
d’une nouvelle intifada qui viendra
bientôt très certainement, car sont
dangereuses les violations que la sainte
mosquée d’Al-Aqsa subit. Ces marches et
actions continueront, tant que les
autorités de l’occupation sioniste
continueront à mettre en œuvre leur
politique destinée à contrôler la sainte
mosquée d’Al-Aqsa et la diviser.
Al-Amayera souligne
que ces actions hebdomadaires ont leur
écho sur la scène internationale. A
titre d’exemple, John Kerry, ministre
américain des affaires étrangères, a
récemment expliqué que le conflit
palestino-israélien reste un élément
important poussant les jeunes arabes et
musulmans vers l’extrémisme. Il ne faut
donc pas négliger ces actions, dit-il.
La continuation et le
renforcement de ces actions auront leur
effet sur les efforts américains dans la
région, souligne-t-il, en particulier
dans l’alliance contre l’Etat Islamique
(Daech). Les Américains ne sont pas
contents de ce qui se passe en
Cisjordanie, en particulier après
l’autorisation donnée par la Knesset aux
juifs d’investir la mosquée d’Al-Aqsa.
Al-Amayera croit qu’il y aurait bientôt
des événements inhabituels, probablement
une vraie intifada dont les
affrontements hebdomadaires sont le
prélude.
Actions et fruits
Les observateurs
pensent que le problème ne réside pas
dans l’endurance du peuple palestinien
et sa juste cause. Le problème, c'est
qu’on ne récolte pas les fruits
politiques de ces actions, pour que la
cause palestinienne aille vers la
libération ; l’histoire en est témoin.
L’écrivain et
l’analyste politique Raïd Naïrat dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que ce
qui se passe n’est qu’une réaction à la
politique israélienne. Il lui manque
certains éléments pour pouvoir récolter
les fruits de ces actions hebdomadaires.
Les marches et les affrontements ne font
pas partie d’agendas bien clairs et
d’une politique générale acceptée par
tous les Palestiniens.
Raïd Naïrat ne croit
pas que les résultats de ces
affrontements des vendredis soient bien
importants. Ces mouvements restent
ponctuels et ne font pas partie d’un
plan palestinien complet ; ils ne sont
que des répliques aux crimes de
l’occupation sioniste.
Raïd Naïrat conclut
que le mouvement populaire quotidien est
faible. Bien qu’il y ait des martyrs,
des arrestations, des confiscations de
terrains, les médias palestiniens n’y
donnent pas assez d’importance afin de
le transmettre au monde entier et
récolter par conséquent les fruits
attendus.
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