Rapport
Climat
d’une nouvelle Intifada des pierres dans
les camps de la Cisjordanie
CPI
Photo: CPI
Mercredi 2 octobre 2013
Jénine – CPI
Les camps de réfugiés palestiniens de
Cisjordanie connaissent ces jours-ci une
forte tension et des affrontements
nocturnes, surtout lorsque les forces
sionistes d'occupation les investissent
à l’aube. Ces affrontements laissent
souvent des martyrs et des blessés.
C’est ce qui s’est récemment passé dans
les camps de Qalandia et Jénine.
Climat d’une nouvelle Intifada
Le climat ressemble beaucoup à celui
de la Première Intifada, dite l’Intifada
des pierres, déclenchée en 1987 et
terminée en 1993 avec la signature de
l’accord d’Oslo.
Le journal hébreu Haaretz a écrit que
trois jeunes palestiniens avaient été
tués dans le camp de Jabalia, ces
dernières semaines. Le dernier
s’appelait Islam Al-Toubasi. Des
dizaines de jeunes ont aussi été arrêtés
et par "Israël" et par l’autorité
palestinienne de Ramallah. Des
opérations d’arrestation communes ont
été effectuées sur le barrage militaire
sioniste d’Al-Jalma.
Le journal ajoute que la Cisjordanie
en général, dont surtout le camp de
Jénine, est en agitation. L’armée de
l’occupation sioniste continue ses
incursions quasiment toutes les nuits.
Le résultat se voit sur les murs. Les
photos et annonces sont aussi nombreuses
que les victimes.
Beaucoup croient que l’atmosphère est
bien propice pour une nouvelle Intifada
populaire avec la pierre comme arme. La
continuation de la colonisation, le
départ d’une nouvelle tournée de ces
inutiles négociations, la détérioration
de l’économie, le nombre de chômeurs et
de pauvres partout en Cisjordanie ne
font que renforcer le désespoir.
Nationalisme avéré
Selon le député palestinien Hossam
Khidr, président de la commission de la
défense des droits des réfugiés, les
camps portent toujours l’étendard du
mouvement national, le symbole du
nationalisme palestinien. C’est pour
cette raison que les occupants sionistes
et les services de sécurité de
l’autorité poursuivent tous les
résistants et leurs armes, dans les
camps, une priorité absolue.
Pour sa part, l’activiste et
ex-détenu Khalil Mahmoud, du camp de
Qalandia, pense que les occupants
sionistes ont peur de voir les camps
agités et prêts à se lancer dans une
troisième Intifada. C’est qui les pousse
à mener des campagnes d’arrestation
quasi-quotidiennes dans tous les camps
de la Cisjordanie, en particulier ceux
de Jénine, Qalandia, Al-Aroub et autres.
Ahmed Al-Bitaoui, chercheur à
l’institution de Solidarité des droits
de l’homme, confirme que les forces
sionistes d'occupation visent les camps
de la Cisjordanie pour des raisons
politiques et qu’elles ont tué une
dizaine de Palestiniens depuis le début
de l’année.
Nombre de détenus en
augmentation
Des institutions travaillant pour les
intérêts des captifs remarquent que le
nombre de détenus est en augmentation de
jour en jour, surtout dans les camps de
la Cisjordanie, les camps qui
participent à la résistance contre la
l’occupation sioniste, en lançant des
pierres sur les soldats de l’occupation
et les colons.
Enfin, selon l’UNRWA, en Cisjordanie,
dix-neuf camps ont pris place depuis la
Nakba (la catastrophe de 1948).
Le camp de Balatta, à l’est de Naplouse
est le plus grand.
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