Rapport
L’amande palestinienne se retire !
CPI
Photo: CPI
Mardi 2 août 2016
Jénine – CPI
Mohammed Abou Arra s’active
pour ramasser les amandes, dans sa
ferme, dans le village d’Aqaba, dans le
sous-département de Tobas, au nord de la
Cisjordanie. Il espérait une production
importante.
Il aime beaucoup ses amandiers,
et il compose des poésies et chante pour
son amour. Il est cependant triste de
voir leur nombre en diminution, d’année
en année. Jadis, en Palestine,
l’amandier concurrençait en nombre
l’olivier.
Le village d’Aqaba est
l’origine des amandiers de toute la
Palestine et le premier au niveau de la
production annuelle, avec 54 mille
arbres, plantés sur quelque 230
hectares.
En Palestine, l’amande a deux
saisons. La première est la saison de
l’amande verte ; elle est mangée crue.
La deuxième est la saison estivale ;
c’est le fruit à coque.
Plusieurs étapes
L’amande fait travailler
beaucoup de mains-d’œuvre, souligne Abou
Arra. Des milliers de familles
participent à ramasser l’amande, à
l’éplucher, à la casser à la main ou à
la machine.
Le séchage de l’amande prend
une période d’une semaine, ajoute Abou
Arra au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI). Le
travail dans l’amande assure une source
de vie à beaucoup de monde. Chaque étape
a ses ouvriers. Peler l’amande assure le
travail à beaucoup de familles.
Il indique qu’il y a plusieurs
sortes d’amandes, avec différentes
nominations, certaines dures et d’autres
moins dures.
En voie de disparition
Le fermier Hassan Darghma
attire l’attention sur le nombre
d’amandiers qui est en diminution
désastreuse, en Cisjordanie. Beaucoup
préfèrent planter d’autres arbres, des
arbres ayant besoin de moins de soin.
L’âge moyen de l’amandier est de quinze
ans. Ensuite, il faut l’arracher et en
planter un autre, si on veut une bonne
production. Cependant, l’olivier pourra
vivre des milliers d’années.
Puis l’amandier attrape
beaucoup de maladies, ce qui décroît sa
production, ajoute-t-il.
Daraghma appelle à mettre les
plans nécessaires pour planter cet arbre
sur les montages de la Palestine, côte à
côte avec l’olivier, et à soutenir les
agriculteurs.
Selon les communiqués du
ministère de l’agriculture, les
amandiers occupent 600 hectares à
Tulkarem. 350 hectares à al-Khalil. 320
hectares à Naplouse. 250 hectares à
Jénine. L’amandier occupe enfin le
quatrième rang en Palestine, après
l’olivier, la vigne et l’agrume.
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