Rapport
Le camp de Balatta hisse haut une tente
de solidarité
avec les captifs en grève
CPI
Photo :
CPI
Mardi 2 mai 2017
Naplouse – CPI
Sur le seuil du camp de Balatta, à l’est
de la ville de Naplouse, se hisse une
grande tente, depuis le premier jour de
la grève de la faim menée par les
captifs palestiniens internés dans les
prisons de l’occupation sioniste, pour
exprimer leur solidarité avec ce combat
de la liberté et la dignité.
Toutes sortes de délégués y viennent
pour montrer leur solidarité et faire
partie de ce combat des « intestins
vides », commencé depuis le 17 avril.
Le tableau des
captifs
Dans la tente,
l’image des deux cent vingt captifs du
camp se tient dans un grand tableau. Il
y a quelque temps, il y avait quelque
quatre cent cinquante captifs, deux
tiers des captifs palestiniens
originaires du département de Naplouse.
Amjed al-Misri est
un superviseur de la tente de
solidarité, frère du captif Majed al-Misri,
condamné à la perpétuité. Il remarque
que la tente est toujours pleine de ces
gens qui y arrivent pour exprimer leur
solidarité avec la cause des captifs
palestiniens, pleine du petit matin
jusqu’à des heures tardives du soir. Les
militants se succèdent pour recevoir les
délégations et les hommes des médias.
Al-Misri souligne
au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information que son frère
est isolé dans la prison de Nafha, isolé
après avoir commencé sa grève ouverte de
la faim.
Les familles des
captifs
Le captif Khaled
Khadich est aussi condamné à la
perpétuité. Sa mère marque sa présence,
dans la tente de solidarité, tous les
jours, défiant son âge avancé. Elle
souffre depuis plus de trente ans.
Pendant ces longues années, elle a vécu
la détention de la plupart de ses
garçons et même ses petits-enfants. Elle
se montre fière d’avoir été obligée de
rendre visite à toutes les prisons de
l’occupation sioniste. :
Une grande image du
captif Abdou an-Nasser, interné dans les
prisons de l’occupation sioniste depuis
plus de vingt ans, doyen des captifs
originaires du département de Naplouse,
est hissée au milieu de la tente. Il a
perdu ses parents, sans les voir. Ses
frères et leurs enfants participent au
sit-in de la tente.
Son frère Omar
avait vécu avec lui plusieurs mois dans
la captivité. Il a dit à notre Centre
Palestinien d’Information que le moral
des captifs se renforce lorsqu’ils
voient la rue palestinienne réagir et
montrer sa solidarité avec leur cause.
Pour ce qui est de
la famille d’Awis, à tout moment, au
moins un de ses membres se trouve dans
la tente. Le fils de cette famille
Nasser est interné dans les prisons
sionistes depuis plus de quinze ans, et
d’autres jeunes de cette famille y ont
goûté.
Le captif Nasser
est un militant pour la cause des
captifs. C’est un ami du chef Marwan al-Barghouthi,
avant et après l’arrestation. Il a passé
la plupart de son temps de captivité
dans l’isolement de Hadarim. C’est
récemment qu’il a été transféré vers la
prison de Nafha. Depuis son premier jour
de grève, les sionistes l’ont mis dans
l’isolement. On possède très peu
d’information sur lui, dit son frère
Jaber Awis.
Une formidable scène
d’union
Maher Harb, membre
du comité des captifs de la coordination
des factions palestiniennes, dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information que la tente
embrasse les familles de tous les
captifs, sans aucune distinction. C’est
pour cela que des gens de toutes
tendances viennent y participer.
Remarquons enfin
que Issa Qarqi’, président des affaires
des captifs, a visité la tente, ainsi
que certains députés du Conseil
législatif palestinien. Des membres des
services des camps du nord de la
Cisjordanie et des anciens captifs y
sont aussi passés.
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