Rapport
L’argent du Zakat met un peu de beurre
et
de joie dans certaines maisons
palestiniennes !
CPI
Photo :
CPI
Samedi 1er juillet 2017
Gaza – CPI
Elle avait beaucoup
souffert. Le mois béni de Ramadan
prenait fin et elle ne trouvait de
l’argent pour se procurer des vêtements
pour ses enfants orphelins de leur père,
pour célébrer la fin du mois et
l’arrivée de l’Aïd. Ce n’est qu’à la
veille du jour J que ses larmes de
tristesse se sont transformées en larmes
de joie, la joie de l’Aïd et la joie de
pouvoir faire porter des vêtements neufs
à ses enfants et la joie dans leurs
cœurs. C’est l’argent du zakat qui est
venu à son secours. Il s’agit de Mme
Somayya, qui parle avec amertume de ce
qu’elle endure pour assurer à ses
enfants leurs besoins. Elle ne voudrait
pas que ses enfants souffrent de la
privation ; ils sont déjà privés de leur
père.
Cœurs brisés
Le père de famille
Ahmed Nima vit la même situation. Après
de longues souffrances, on l’a vu
parcourir les souks pour chercher des
affaires pour la joie de ses enfants à
l’arrivée de l’Aïd. L’argent du zakat
l’a sauvé in extremis.
Le cas d’Ahmed
n’est pas unique. Beaucoup de chefs de
familles ne trouvent pas de travail pour
quelque chose à mettre sous la dent de
leurs enfants. Il cherche partout et par
tous les moyens un poste, une fonction,
un travail, en vain.
« Tout le mois de
Ramadan, la maison n’a connu la joie
jusqu’à aujourd’hui. La joie des enfants
pour l’Aïd est le nôtre », dit-il.
Selon les dernières
statistiques, plus d’un million de
Palestiniens de la bande de Gaza ne
trouvent pas de travail. Le taux de
chômage dans la bande de Gaza a dépassé
les 43%, le nombre de ceux qui survivent
sous le seuil de pauvreté est en
augmentation accélérée.
Et le père de
famille Ehab n’a pu retenir ses larmes
lorsque quelqu’un a frappé à sa porte
pour lui délivrer une enveloppe
contenant un peu d’argent pour la fête
de la fin du mois béni de Ramadan.
Il est très triste,
car chaque année, c’est lui qui donnait
le zakat ; mais cette année, il
l’attendait, le cœur serré.
Ehab est un
fonctionnaire de l’autorité
palestinienne. La décision du président
de l’autorité de Ramallah de baisser les
salaires des fonctionnaires de la bande
de Gaza l’a appauvri comme ont été
appauvris des milliers de fonctionnaires
de la Bande.
Finalement, le
président de l’autorité de Ramallah a
voulu punir le Hamas, mais il a puni des
milliers de fonctionnaires avec leurs
familles et leurs enfants, et beaucoup
d’établissements de bienfaisance.
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