Rapport
L’occupant, la vague de froid et la
crise de l’énergie aggravent les
souffrances de Gaza
CPI
Rapport du
CPI
Dimanche 1er janvier 2017
Gaza – CPI
La crise de
l’électricité, avec sa coupure
perpétuelle, continue à être le problème
numéro un de la bande de Gaza, surtout
durant cette saison hivernale où la
vague de froid la frappe depuis le mois
de décembre de cette année 2016 qui
vient de nous quitter.
Pire, depuis
l’arrivée de cette vague de froid,
l’arrivée du courant est en baisse :
trois, maximum quatre heures par jour.
Souffrances
multiples
Le Palestinien
Wisam Nadji, 32 ans, se plaint du
courant qui n’arrive à sa maison que
trois heures par jour et de façon
intermittente, dit-il au correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information.
Le cœur serré,
Nadji confirme qu’il a vraiment besoin
de l’électricité de façon ininterrompue,
surtout pour ses enfants et sa mère.
Il se trouve obligé
d’acheter, en dépit de ses faibles
ressources, du carburant pour faire
marcher son générateur. Le générateur ne
pourra cependant fonctionner sans arrêt
et il n’a pas la même capacité.
Le Palestinien
Ahmed est un autre exemple de ces
souffrances multiples. Sa femme vient de
mettre au monde des jumeaux. Elle et ses
petits ont besoin d’un peu de chaleur et
d’eau tiède, étant très fragiles.
Toute la bande de
Gaza en a besoin, surtout que le taux de
natalité y est en augmentation constante
; le nombre d’habitants a dépassé les
deux millions, a mentionné le ministère
palestinien de l’intérieur.
Aggravation de la
situation
Tout le problème
vient de l’occupation sioniste. En fait,
les occupants prennent leur temps et ne
font rien pour réparer la ligne
d’électricité (appelée ligne Bagad), ce
qui ne fait qu’aggraver la crise, dit
l’entreprise responsable de la
distribution du courant dans les
départements de la bande de Gaza.
L’entreprise
exhorte le gouvernement palestinien de
Ramallah à pratiquer toutes les
pressions possibles sur les occupants
afin de répondre aux besoins de la bande
de Gaza et de restaurer la ligne le plus
rapidement possible.
Puis, les occupants
sionistes empêchent l’entrée dans la
bande de Gaza des outils et équipements
d’entretien, dévoile Tareq Labed,
porte-parole de l’entreprise de
l’électricité. Ainsi, l’entreprise ne
pourra entretenir les réseaux et offrir
un bon service au public, surtout dans
cette saison de dur froid. La quantité
du courant parvenu dans la Bande ne
suffit pas à faire face à cette vague de
froid.
Le rôle de
l’autorité
Beaucoup
d’habitants de la bande de Gaza accuse
l’autorité de Ramallah d’ignorer la
crise de la Bande. La dernière
conférence « L’énergie renouvelable et
le financement » n’en a guère parlé.
Précisons enfin que
la bande de Gaza, où habitent plus de
deux millions de personnes, a besoin de
400 mégawatts d’électricité. Elle n’en
obtient que 212. "Israël" offre 120
mégawatts, l’Egypte 32, l’unique
entreprise de la Bande 60, selon les
chiffres de l’autorité de l’énergie
palestinienne.
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