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Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
La torture et la mise à nu, une liste interminable de crimes
sionistes commis durant la guerre
Photo: CPI
Jeudi 30 décembre 2010
Gaza – CPI
Au neuvième jour de la dernière guerre (la
guerre agressive israélienne menée contre Gaza, fin 2008/début
2009), le jour de l’invasion terrestre donnée à notre quartier,
moi et mes frères et un bon nombre de citoyens avons été
enfermés dans l’école Abou Jafar Al-Mansour. A la fin de la
journée, tout le monde a été relâché, excepté moi et une autre
personne. Ils m’ont mis dans un tank, puis dans un autre pour
nous amener à une zone qui m’était inconnue. Je crois qu’elle
n’était pas loin d’Al-Majdal (à l’intérieur des territoires
palestiniens occupés en 1948). Ainsi parle Omar Al-Qanou, 26
ans, à notre Centre Palestinien d’Information (CPI). Il habite
dans le quartier Al-Atatira de Beit Lahya, au nord de la bande
de Gaza.
Il poursuit son témoignage : « Là bas, j’ai
été sujet à des interrogations, de dures frappes. Ils ont refusé
de me donner à manger. Ils m’ont obligé à boire de l’urine. Puis
ils m’ont ramené vers le point de passage d’Erez et m’ont
demandé de coopérer avec eux. Là aussi, nouvelle séance de
torture. Ils m’ont frappé jusqu’à me casser une main. Je suis
resté avec eux une nuit entière sans aucun soin, avant de me
relâcher enfin, le surlendemain de mon interpellation, le 11
janvier 2009 ».
Sans nourriture, sans habit
Le jeune Motassam Abdallah, 17 ans, un
habitant de la zone Abdou Rabbah, à l’est de Jabaliya, au nord
de la bande de Gaza, a aussi une histoire avec ces barbares
envahisseurs. Il dit à notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) : « Le 12 janvier (2009), à dix heures du matin, les
forces israéliennes d'occupation ont encerclé la zone et nous
ont ordonné de quitter nos maisons, les mains levées. Puis ils
nous ont aussi ordonné de quitter nos vêtements. Enfin, ils nous
ont pris jusqu’au point de passage de Nahel, à l’est de la ville
de Gaza. Ensuite, avec une jeep, ils nous ont emmenés vers le
point de passage d’Erez, les mains liées. Là, nous sommes restés
deux jours, sans nourriture, sans rien à boire. Puis ils nous
ont amenés à la région Al-Majdel, à l’intérieur d’"Israël", où
nous avons eu le droit à des frappes, des insultes, où nous
manquions de nourriture et de sommeil, dans le froid. Et dans la
prison Al-Majdel, ils nous ont interrogés et nous ont proposé de
travailler pour leur compte. Ils ne nous ont relâchés que sept
jours plus tard ».
Des boucliers humains
Ahmed Abdou Rabbar, 20 ans, de la même zone,
raconte à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) la façon dont les forces spéciales israéliennes
d'occupation ont envahi sa maison et y sont restées trois jours
durant.
Il raconte la manière dont les soldats
israéliens l’ont pris, ainsi que ses frères Majed, Faraj,
Mustapha, Amjed et son cousin Mohammed, comme boucliers humains,
comment ils les ont frappés, eux qui avaient les mains liées,
comment ils les ont obligés à marcher sur les corps des martyrs
palestiniens jonchés par terre.
La sauvagerie de ces occupants israéliens a
atteint un tel niveau qu’« un soldat nous a uriné dessus ».
Comme il est resté sept jours dans le centre d’interrogation,
sans nourriture, il a eu mal au ventre. Pour tout soin, un
soldat lui a donné des coups de pied dans le ventre.
Hors-la-loi
Selon des centres et des institutions
juridiques, les forces israéliennes d'occupation ont détenu des
Palestiniens dans des conditions défiant la loi internationale.
Les occupants israéliens les ont obligés à regagner leurs
maisons en empruntant des zones dangereuses.
Beaucoup de témoignages confirment les
crimes de guerre commis par les forces israéliennes
d'occupation. Par exemple, elles ont fait de Beit Hanoun et de
Tel Az-Zaatar des zones militaires fermées, bien qu’elles soient
des zones résidentielles civiles densément peuplées.
Crimes de guerre
De son côté, Ismaël Thawabita, directeur du
centre palestinien pour la défense des captifs, a considéré
l’arrestation de dizaines de Palestiniens, surtout des mineurs,
et leur utilisation comme des boucliers humains comme un crime,
comme reconnu par la loi. Puis, les forces israéliennes
d'occupation ont assassiné des civils dans les quartiers
résidentiels.
Poursuivre
les criminels de guerre
Al-Thawabita a appelé tous les tribunaux
internationaux et les institutions des droits de l’homme à
travailler sérieusement afin de poursuivre les criminels de
guerre israéliens. Ils doivent répondre de leurs crimes. Et les
victimes palestiniennes doivent recevoir une compensation. Elles
doivent être indemnisées.
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