Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Une ville souterraine bâtie par Al-Qassam hante l'esprit
sioniste
Photo CPI
29 octobre
2008
Al-Quds occupée – CPI
Les Israéliens se montrent de plus en plus
effrayés de ces préparations faites par le mouvement du Hamas et
par sa branche armée, les brigades d’Al-Qassam. Des préparations
pour un affrontement prochain dont le la date est n’est connue
par personne.
De telles préparations n’ont pas été
démenties par Abou Obayda, porte-parole des brigades
d’Al-Qassam, même s’il n’a donné aucun détail. Ces préparations
ont tiré la sonnette d’alarme dans toute l’Entité sioniste.
L’imagination des services de sécurité va tous azimuts.
Beaucoup d’Israéliens pensent que la
stratégie des tunnels adoptée par le Hezbollah au Liban est
actuellement largement appliquée par le mouvement du Hamas, dans
la bande de Gaza. Tout est prêt pour faire face à toute invasion
israélienne ou à toute sorte d’escalade.
Les tunnels
Le journal hébreu Maariv a publié, vendredi
24 octobre 2008, un rapport parlant de « l’expansion de la
construction de tunnels dans la bande de Gaza ». Il attire
l’attention sur le fait que « le mouvement du Hamas profite de
l’accalmie pour construire une ville souterraine ».
Amir Rbabourt, analyste militaire du journal,
dit : « Il y a construction à Gaza. Invisible. Mais florissante.
Nous nous en rendons compte en jetant un œil sur la demande sur
le ciment venant d’"Israël". Il n’est pas facile de remarquer où
va ce ciment, sur le terrain ».
Dans la bande de Gaza, dit-il, il n’y a
quasiment pas un bâtiment à plusieurs étages. Même les bâtiments
à un seul niveau, encore en construction, ne sont pas nombreux.
« Qui ne construit pas vers le haut, construit vers le fond. La
plupart de constructions se fait ces jours-ci sous terre »,
continue-t-il.
A noter que les brigades d’Al-Qassam est
l’unique faction palestinienne qui avait usé de tunnels pour
mener des opérations de qualité contre les forces israéliennes
d'occupation dans la bande de Gaza, avant que celles-ci ne se
trouvent obligées de quitter la Bande.
Pourquoi les tunnels
Avec un ton ironique, il demande : « Que
pourrait construire le Hamas, ici ? Posez la question aux
militants du Hezbollah, ceux qui ont bâti des sites
naturellement protégés. Les points sont cachés sous terre ; ils
sont impénétrables ; ils ont complètement changé l’équilibre du
jeu pendant l’été 2006. Tout cela se passe actuellement dans la
bande de Gaza ».
Dans le cas où l’accalmie fond, et si l’armée
israélienne entre à Gaza, les milliers de combattants sortiront
de ces tunnels pour faire plus de pertes aux envahisseurs,
dit-il.
Les services de renseignements israéliens
estiment qu’en janvier 2009, les affrontements entre l’Entité
sioniste et le mouvement du Hamas reprendraient de plus belle.
L’accalmie
Ehud Barak, ministre de la défense israélien,
et toute la direction israélienne ne veulent pas de tels
affrontements. Ils implorent l’Egypte pour une prolongation de
l’accalmie.
Cependant, le vice-ministère de la défense
israélien, dit le journal hébreu Maariv, a donné des ordres pour
une restriction des quantités de ciments allant d’"Israël" vers
Gaza.
Au gouvernement israélien, il y en a même qui
appellent l’arrêt total de toute fourniture en ciment à la bande
de Gaza.
Défense et offensive
C’est autant pour se défendre que pour des
raisons offensives que le Hamas creuse ces tunnels en dessous de
grandes villes telles Gaza et Rafah, prétendent des responsables
israéliens.
Ainsi, les membres du mouvement du Hamas
pourraient faire la surprise chaque fois d’un emplacement
différent.
On parle également de tunnels en dessous des
axes principaux. Ces tunnels seraient farcis de charges qui
exploseraient au nez des engins de l’envahisseur.
Systèmes de défense
Amir Rbabourt pense que le Hamas prend la
méthode suivie par le Hezbollah. Il émet un grand doute sur la
capacité de l’armée de l’occupation israélienne de posséder une
solution efficace pour s’adapter à des réseaux de tunnels.
Et même le sonar, système développé par les
Américains, ne pourrait être une solution efficace, dit Yatshaq
Ben Yesraël, député de la Knesset israélienne. Le sonar ne peut
détecter que des espaces vides, quelques mètres sous terre.
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