Rapport du CPI
Grève de la faim
en solidarité avec les captifs
palestiniens
CPI
Photo: CPI
Vendredi 28 décembre
2012
Al-Quds occupée – CPI
Dix jeunes gens,
originaires de la ville sainte d’Al-Quds
(Jérusalem), ont déclaré une grève de la
faim. Ils la conduisent en solidarité
avec les captifs palestiniens, enfermés
dans les prisons de l’occupation
israélienne, en particulier avec ceux
qui sont actuellement en grève de la
faim.
Les jeunes se sont
installés dans deux tentes. A la
première, ils ont donné le nom « Le camp
Al-Yarmouk » de la Syrie ; à la deuxième
« Le camp de Nahr Al-Barid » du Liban.
Ces jeunes veulent
pratiquer une pression efficace sur la
Croix-Rouge afin qu’elle assume son rôle
de protection des captifs. Leur
initiative a pris corps suite à au
jugement du captif Samer Al-Issawi dans
un tribunal sioniste.
Ahmed Al-Jaaba, 21
ans, est un de ces jeunes en grève de la
faim. Il était dans son sixième jour
lorsqu’il a parlé à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI). Il a
dit qu’il n’avait eu, pour soutenir la
cause des captifs palestiniens, d’autre
moyen que la grève : « La raison directe
de cette initiative est les captifs
Samer Al-Issawi et Aymen Charawina. Ils
commencent une mort lente, face à un
silence de morts. Cette grève est
entamée pour attirer l’attention de la
communauté internationale, afin qu’elle
intervienne et sauve leur vie ».
Le silence arabe et
international
Hossam Dandis, 29
ans, était aussi dans son deuxième jour
de grève quand il a donné au
correspondant du Centre Palestinien
d’Information (CPI) la raison de la
grève : « C’est le silence local, arabe
et international. Personne ne soutient
la cause des captifs. Mêmes les
institutions internationales n’assument
pas leur devoir. Alors la grève reste le
seul moyen pour faire pression sur la
Croix-Rouge. Cette dernière a tout de
même pour rôle d’aider les captifs,
surtout pour obtenir leurs droits
bafoués à l’intérieur des prisons de
l’occupation israélienne. Et la rue
internationale et la rue arabe ne
donnent pas à cette question
l’importance humaine qu’elle mérite.
C’est pour cela que nous avons décidé de
combattre l’occupant les estomacs vides.
Nous voulons mettre leur cause en avant
et les soutenir ».
« Lorsque nous avions
commencé la grève de la faim, a ajouté
le jeune, nous n’étions que trois
jeunes. Maintenant, nous sommes neuf.
Nous pratiquons deux sortes de grève.
Une grève ouverte pour ceux qui le
peuvent. Il y a aussi la grève limitée.
Tout un chacun peut se présenter et
déclarer une grève de 24 ou de 48 heures
; beaucoup ne peuvent laisser leurs
maisons et leurs familles pour
longtemps. »
Le jeune Chadi Al-Issawi
vient de commencer sa grève de la faim.
Il s’étonne de ce silence, même de la
direction politique. Cette direction ne
réagit, malgré toutes les activités.
Mais les jeunes de la ville d'Al-Quds se
sont révoltés après avoir vu Samir Al-Issawi
agressé par les forces sionistes
occupants, au tribunal.
L’unité des
factions palestiniennes
Le jeune Moussa Al-Abbasi
est en grève depuis quelques jours. Nous
sommes avec l’unité de toutes les
factions palestiniennes, dit-il : «
Nous, les habitants de la ville d'Al-Quds,
nous sommes les premiers à travailler
pour l’unité nationale, les premiers à
soutenir les captifs enfermés dans les
prisons de l’occupation israélienne, en
particulier ceux qui entament une grève
de la faim depuis un moment. Nous
adressons un message au monde entier
pour soutenir la résistance des captifs
».
La dignité du
peuple palestinien
Le jeune Yassine
Sabih, un autre jeune en grève, souligne
que les captifs ont beaucoup donné pour
le peuple palestinien et sa dignité.
Nous devons alors les soutenir et
montrer notre solidarité, et c’est la
moindre des choses.
Les captifs Aymen
Charawna et Samer Al-Issawi sont en
grève depuis des mois. C’est un devoir
de mettre la lumière sur leur cause,
dit-il.
L’infirmière Nahal
Abdou Ar-Rahman travaille à
l’association d’Union des secouristes
arabes. Elle se trouve aux côtés des
grévistes pour s’assurer de leur état de
santé. Pour le moment, leur état est
stable, dit-elle à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI).
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