Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Commémoration de la guerre:
50 martyrs dans les familles Al-Samouni et Al-Daya
Photo: CPI
Mardi 28 décembre 2010
Gaza – CPI
Durant la guerre Al-Forqan, les forces
israéliennes d'occupation ont perpétré toutes sortes de crimes,
d’assassinats, de dévastations. A titre d’exemple seulement,
elles ont volontairement visé des maisons civiles.
Voilà la deuxième commémoration de la
dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza, fin
2008/début 2009, et la bande de Gaza vit toujours ses
conséquences. Les scènes de désolation sont toujours apparentes.
Toutes les blessures ne sont pas encore cicatrisées. En effet,
la bande de Gaza a vécu un réel holocauste, sous le regard du
monde entier. Cependant, le Palestinien de Gaza a fait face à
toute cette barbarie avec une endurance exceptionnelle et une
forte détermination à continuer de vivre.
Parmi les dizaines de maisons civiles et les
familles attaquées se trouvent les deux familles Al-Samouni et
d’Al-Daya.
Familles exterminées
L’envoyé de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) a rencontré Salah, membre de la famille
décimée Al-Samouni, 30 ans. 25 membres de cette famille ont
perdu la vie et des dizaines d’autres ont été blessés, durant
cette guerre agressive.
Salah se rappelle du 4 janvier 2009, le jour
où les forces israéliennes d'occupation ont visé leur maison :
« J’étais dans la maison avec ma famille, ma grand-mère et ma
belle-mère qui nous rendait visite, lorsque les forces
israéliennes d'occupation lançaient des obus et tiraient des
balles réelles aux alentours de la maison. Un éclat d’obus m’a
blessé à la main gauche.
» Puis le deuxième étage a été visé par une
roquette ; il a pris feu. A huit heures et demie, à ma sortie de
la maison, portant mon bébé de six mois, j’ai vu les soldats de
l’occupation israélienne se déployer partout. Deux heures plus
tard, ils nous ont forcés à évacuer la maison dans laquelle
trois familles avaient trouvé refuge. »
« Sous l’ordre des soldats de l’occupation
israélienne, a-t-il amèrement ajouté, nous avons quitté notre
maison et sommes allés à la maison proche de la famille Al-Samouni.
Plusieurs autres familles s’y rassemblaient déjà, fuyant les
bombardements sionistes. »
Dans cette maison et pour une journée
entière, quelque quatre-vingt-dix personnes appartenant à sept
familles y sont restées : hommes, femmes et enfants, sans
nourriture et sans boisson. Le lendemain, « à environ sept
heures et demie du matin, je suis sorti vers la cour de la
maison, accompagné de cinq personnes, pour chercher un peu de
bois afin de préparer quelque chose pour que les enfants aient
de quoi se mettre sous la dent. Mais un hélicoptère, qui
survolait le ciel de la zone, a tiré sur nous un missile ; deux
d’entre nous sont tombés en martyre : Mohammed Ibrahim Al-Samouni
et Hamdi Maher Al-Samouni. Les autres ont été blessés. J’ai
couru vers l’intérieur : la tête, l’oreille, la jambe et le dos
saignaient ».
Volonté sioniste de tuer !
Après quelques secondes de silence, il a
ajouté : « Deux minutes après, les forces israéliennes
d'occupation ont tiré deux missiles sur la maison. Ils ont
perforé le toit et ont fait tomber la maison. » Il a continué :
« Moi, j’en suis sorti par miracle ».
« J’ai regardé autour de moi, j’ai vu les
martyrs et les blessés éparpillés par terre. Je n’en croyais pas
d’être encore vivant. »
Puis il n’a pu empêcher ses larmes de
couler, se rappelant les cris des femmes et des blessés : « J’ai
vu ma femme couchée à terre. Quand je lui ai demandé de quitter
la maison, j’ai constaté sa mort, ainsi que celle mon père et de
ma fille ».
Un autre rescapé
Le jeune Amer Fayez Al-Dayé a été blessé
dans ce massacre. Lui aussi y a perdu ses deux parents. Le 6
janvier 2009, il a été retiré de sous les décombres.
C’est en se réveillant qu’il a constaté
qu’il était un rescapé d’un vrai massacre, que les chasseurs de
l’occupation israélienne avaient bombardé et détruit sa maison
sur ses habitants. Vingt-deux personnes de sa famille y ont
perdu la vie. Seulement quelques membres qui ne se trouvaient
dans la maison ont la vie sauve, a-t-il dit, les larmes aux
yeux.
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