Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Dans les prisons israéliennes, les captifs palestiniens
souffrent de toutes sortes de maladie
Photo CPI
28 novembre
2008
Gaza – CPI
Plus de 80 captifs palestiniens enfermés dans
les prisons israéliennes souffrent du diabète, confirme le
ministère palestinien des captifs et des libérés, dans un
rapport publié le 14 novembre dernier, journée internationale de
la lutte contre le diabète.
Riyad Al-Achqar, directeur d’informations du
ministère, affirme que des centaines de captifs palestiniens
endurent toutes sortes de maladies, de plus en plus avancées. La
plupart de ces maladies sont causées par cette affreuse
négligence médicale pratiquée contre eux par l’administration
pénitentiaire israélienne. Les maladies de peau, d’estomac,
d’os, de cœur, de tension artérielle, d’yeux et beaucoup
d’autres font rage dans ces prisons, sans parler de ces maladies
psychologiques causées par la torture et la politique
d’isolement.
Le diabète
Dr Aziz Al-Duwik, président du Conseil
Législatif Palestinien, fait partie de ceux qui souffrent du
diabète, ainsi que le député Ahmed Al-Hadj, 71 ans, l’ancien
ministre Wasfi Qabha, Youssef Arf, 68 ans, le député non-voyant
Alaa Al-Bazyan, enfermé dans les prisons de l’occupation
israélienne depuis 22 ans.
Le niveau du sucre baisse dans le sang et les
malades de diabète tombent souvent dans les pommes. Ils ont
besoin d’un soin particulier. Leurs collègues de cellule ne
savent quoi faire dans des telles situations, et
l’administration de la prison n’amène un médecin que trop tard.
Ces malades ont besoin d’une nourriture
spéciale ; mais cela est le dernier des soucis de
l’administration de la prison. Les malades ne voient leur cas
que se détériorer.
Le captif Awda Chahine, 47 ans, originaire de
Gaza, a laissé la vie dans les prisons israéliennes. Il était
touché par le diabète et d’autres maladies. La négligence
médicale de l’administration de la prison de Bir As-Sabaa l’a
tué. Cette administration n’a pas répondu aux appels de ses
camarades de cellules qui voyaient son état se dégrader.
Beaucoup de ces détenus malades de diabète ne
l’étaient pas avant leur arrestation. Ce sont les conditions de
vie déplorables qui les entament. Et lorsqu’une simple maladie
apparaît, elle se complique vite, faute de soin. Le détenu Jomma
Ismaël, originaire de la ville d’Al-Quds, est entré dans la
prison israélienne indemne ; il souffre actuellement de
plusieurs maladies chroniques dont le diabète.
Le manque de soin médical vient à l’encontre
de toutes les lois internationales dont la quatrième convention
de Genève, article 92. Cet article donne le droit à tout détenu
d’avoir une consultation médicale, au moins une fois par mois.
Il faut contrôler son état de santé, sa nourriture, son poids…
Différentes maladies
170 captifs enfermés dans le prisons
israéliennes souffrent de graves maladies : cœur, cancer,
défaillance du rein, paralysie, asthme, anémie, tension
artérielle, diabète, la liste est trop longue pour pouvoir tout
énumérer.
Les maladies de la peau sont considérées
comme les plus répandues dans les prisons israéliennes. Les
raisons en sont innombrables. Saleté. Insectes. Accumulation de
poubelles. Puis il y a les maux des articulations, de l’échine
dorsale. Se coucher par terre y est pour quelque chose.
Ni la guérison, ni la mort
« Ni la guérison, ni la mort » devient une
loi appliquée par toutes les administrations des prisons
israéliennes. La négligence médicale est appliquée par doses
calculées. Le détenu doit être malade pour rester sous leur
merci, avec une volonté brisée. Néanmoins, il ne doit pas mourir
pour que l’Entité sioniste ait une image respectable face au
monde.
Les médecins des prisons israéliennes
participent à tous ces crimes, dit un rapport du ministère
palestinien des captifs et des libérés. Ces médecins ne
respectent aucunement leur profession. Ils prennent part à la
torture pratiquée contre les captifs. Ils expliquent aux
enquêteurs les points faibles du détenu pour que ces derniers en
profitent pour plus de pression sur leur victime. Puis les
médecins maquillent les traces laissées par la torture sur le
corps du détenu, avant qu’il ne soit présenté à une audience
d’un tribunal.
Le rapport du ministère des captifs et des
libérés exhorte finalement l’organisation des Médecins sans
frontières à envoyer une délégation spéciale visiter les prisons
israéliennes afin de voir l’état des captifs dont surtout des
malades, afin d’hospitaliser les cas avancés et afin de
pratiquer des pressions sur les occupants israéliens pour qu’ils
laissent des médecins examiner et soigner les captifs.
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