Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les affrontements de la ville d'Al-Quds et du quartier de Salwan,
un pas vers une Intifada ?
Photo: CPI
Mardi 28 septembre 2010
Gaza et Cisjordanie – CPI
La ville sainte d’Al-Quds et le quartier de
Salwan connaissent des affrontements quotidiens. Beaucoup
croient qu’ils sont un prélude pour une troisième Intifada. Ils
croient que le peuple palestinien est sur le point de l’entamer.
Tout confirme cette possibilité : la
colonisation qui ne veut pas s’arrêter, l’échec des présumées
négociations, la colère de la rue palestinienne contre les
crimes de l’occupation israélienne, le silence arabe…
Le peuple décidera
Fawzi Barhoum, porte-parole du mouvement de
la résistance islamique Hamas, confirme à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que ce qui se passe dans la
ville d'Al-Quds est une vraie Intifada, une vraie révolte contre
l’occupation. Cela confirme que la résistance est le seul chemin
pour protéger les lieux saints et que les négociations sont
dangereuses pour la terre, le peuple et les lieux saints.
Le peuple palestinien refuse de reconnaître
cette Entité et refuse de laisser tomber ses droits. C’est un
message au gouvernement de l’occupation, il faut qu’il comprenne
que personne ne possède le droit de négocier un centimètre de
terre. Toutes les tranches du peuple palestinien refusent une
telle négociation.
Judaïsation, colonisation, agressions, le
peuple palestinien a toutes les raisons de se révolter. Sa
révolte pourrait prendre feu à partir de la ville d'Al-Quds, à
l’instar de la deuxième Intifada. Les affrontements sont une
bonne preuve que notre peuple palestinien refuse de reconnaître
l’occupation et ses agissements contre les habitants de la ville
sainte d'Al-Quds, dit le porte-parole du Hamas. Il espère que
« ces affrontements continuent afin que le projet national
palestinien soit protégé ».
Il croit que le retrait d’Abou Mazen des
négociations reste une exigence nationale : « En effet, les
négociations ne sont qu’une conspiration pour liquider la cause
palestinienne. S’il continuait dans ce chemin, il porterait une
responsabilité historique dans cette liquidation ».
Les signes d’une Intifada
De son côté, l’analyste politique Mostapha
Al-Sawwaf pense que le peuple palestinien, par la voix
d’affrontements, voudrait faire face à l’arrogance sioniste, à
la démolition de maisons palestiniennes par les occupants, à la
colonisation, aux taxes imposées sur les Palestiniens pour
mettre fin à leur existence dans la ville d'Al-Quds et ses
alentours.
Al-Sawwaf voit dans ces affrontements une
chance pour rester attaché aux droits palestiniens dans la
ville.
Il est vrai qu’il y a des affrontements,
mais la rue palestinienne n’a pas encore dit son dernier mot.
Cependant, dès que l’échec des négociations sera déclaré, la rue
palestinienne prendra l’affaire en main.
Les négociations montrent déjà leur limite.
La scène palestinienne est déchirée. Tout cela pourrait pousser
la rue palestinienne vers une nouvelle Intifada, et loin de
toutes les forces politiques, toujours selon Al-Sawwaf.
Les négociations montrent leurs limites,
lorsque la colonisation se poursuit, tout comme l’arrogance
sioniste appuyée par les Américains.
Abdou Al-Sattar, professeur en sciences
politiques de l’université Al-Najah, dans la ville de Naplouse,
a un autre avis. Il croit que les affrontements du quartier de
Salwan ne sont que des protestations contre la démolition des
maisons des habitants. On ne pourrait les considérer comme un
début d’Intifada.
Il croit que ces affrontements ne sont pas
assez forts pour qu’ils puissent influencer les négociations et
les négociateurs palestiniens.
Le Centre Palestinien d'Information - © 2010
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