Rapport
Le
département palestinien de Silfit
au rythme de la colonisation sioniste
CPI
Photo: CPI
Jeudi 29 août 2013
Silfit – CPI
Les villes, les
villages, les localités du département
de Silfit souffrent d’un déchirement
mortel. Leurs terrains, leurs pierres,
leurs eaux souterraines sont dévorés par
les colons sionistes. Après la ville
occupée d’Al-Quds (Jérusalem), Silfit
est la deuxième région où la
colonisation a commencé à s’installer.
Khalil Al-Tofkaji,
expert dans les affaires de la
colonisation sioniste, dans un
communiqué, confirme que le département
de Silfit est visé par la colonisation
sioniste, comme c’est le cas pour la
sainte ville d’Al-Quds.
Bien que les
occupants sionistes aient déclaré à
plusieurs reprises que la colonie
d’Ariel ne sortira jamais des frontières
d’"Israël", cette colonie n’arrête de
s’élargir et de séparer le nord de la
Cisjordanie de son sud, surtout sur le
barrage de Zaatara. La colonisation
sioniste est là pour mettre la main sur
les eaux souterraines de Silfit.
En effet, la région
de Silfit règne sur un lac d’eaux
souterraines, un des plus importants de
la Cisjordanie. Les autorités de
l’occupation sioniste siphonnent ces
eaux au profit des leurs colonies
installées sur les terrains du
département, en privant les vrais
propriétaires : les Palestiniens.
Le
départ
Les bulldozers de la
colonisation ont commencé à dévorer la
terre de Silfit depuis 1975, tout de
suite après la sainte ville d’Al-Quds.
Silfit a été choisi pour sa place
stratégique.
Au début, de tous
petits points coloniaux se sont
installés ici et là. Petit à petit, ils
ont gonflé et ont volé de larges
surfaces de terrains palestiniens,
protégés par des ordres militaires et
des prétextes sécuritaires.
Un
complot démographique
Les colonies
s’élargissent et s’approchent des
maisons palestiniennes. Ce phénomène est
bien remarquable dans les villages de
Marda, Masha et Dir Astiya. La maison
d’Abou Nidal Amer, à titre d’exemple,
est entourée à l’est par le mur de
séparation discriminatoire. Et à
l’ouest, elle est menacée par les colons
sionistes qui menacent ses habitants
d’être chassés.
Les occupants
sionistes ont brisé l’équilibre
démographique dans ce département au
profit des colons sionistes, souligne
l’expert Khalil Al-Tofkaji. En fait, la
croissance du nombre de colons dans le
département de Jénine n’a rien à voir
avec l'augmentation naturelle de la
population. Cet accroissement étonnant
est lié aux politiques et aux plans des
autorités de l’occupation sioniste.
Ron Fahmay, le maire
de la colonie sioniste d’Ariel,
travaille afin que cette colonie prenne
60 mille colons. Il refuse de la
considérer comme une colonie, la
considérant comme une ville.
Stratégiquement, la
colonie d’Ariel fait main basse sur la
moitié de la route reliant Tel Aviv à
Al-Gor. Elle se trouve sur une grande
réserve d’eau et entre le centre et le
front oriental. Ainsi, "Israël" ne veut
en aucun la lâcher, par principe et par
intérêt, ajoute Khalil Al-Tofkaji.
Nombre
croissant de colonies
Pour sa part, le
journaliste Khaled Maali, habitant de
Silfit, confirme que le nombre de
colonies sionistes dépasse désormais
celui des villages et localités du
département de Silfit. Il y a désormais
23 colonies contre 18 localités et
villages palestiniens. La colonie
d’Ariel, toute seule, abrite plus de 35
mille colons, sans parler des étudiants
sionistes qui viennent pour son
université.
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