Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Les élèves de Gaza
commencent leur année scolaire, sans faire attention aux
perturbateurs
Photo CPI
27 août
2008
Dimanche dernier, le 24 août 2008, les élèves
palestiniens ont rejoint leurs pupitres. Les filles et les
garçons se montrent actifs. Ressentent-ils que cette année
scolaire sera un peu différente ?
L’envoyé de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) est passé voir plusieurs écoles de la bande
de Gaza. Il a essayé de voir les élèves et d’entendre leurs
avis.
Une année active
Le collégien Ahmed Id, avec ses vêtements
neufs, était sur le seuil de l’école, grand sourire aux lèvres.
« L’année commence agréablement bien, fait le jeune homme. Nous
rejoignons nos écoles actifs et joyeux. Nous voulons apprendre
afin de servir notre patrie et notre peuple encerclé ».
« Nous refusons catégoriquement que la
politique vienne mettre son nez dans l’affaire de l’éducation,
dit le jeune de la façon d’un homme qui comprend la situation
qui l’entoure. Nous voulons que l’éducation reste, comme à
l’époque de nos parents, libre. Qu’elle reste au service de tous
les enfants du peuple palestinien ! La politique ne pourra se
saisir de nos têtes et nos esprits ».
Grande volonté
Le collégien Chadi Mhanna ajoute aux propos
de son camarade : « Nous savons qu’il y a ceux qui appellent les
professeurs à pratiquer la grève et à geler l’éducation ».
Ceux-là que veulent-ils ? « Pourquoi veulent-ils que les
professeurs nous quittent, se demande-t-il. Qu’avons-nous fait
pour être punis de la sorte ? ».
Mhanna se montre cependant fort. Il
dit : « Nous continuons, malgré tout, à venir ici. Nous
demanderons à la direction de nous fournir une éducation
adéquate. Même si les professeurs appliquent la grève, leur
absence ne pourra pas empêcher notre étude. Ils n’ont pas le
droit de nous fait perdre notre temps. Ils doivent assumer leur
responsabilité, devant Dieu et devant le peuple », dit le
collégien en toute connaissance de cause.
L’échec
Dr. Mohammed Asqoul est le ministre de
l’éducation dans le cabinet d’Ismaël Haniyeh, premier ministre
palestinien. Il contacte notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) pour confirmer l’échec de la grève déclarée par les
instituteurs qui reçoivent leurs salaires du gouvernement de
Ramallah.
Il dit que la grève va à l’échec et que ces
fonctionnaires-là veulent perturber la démarche éducative pour
des raisons purement politiques. Ils seront remplacés par
d’autres, s’il refusent de continuer leur travail, confirme le
ministre.
En ce qui concerne la raison avancée pour la
grève : la mutation de quelques professeurs, qui n’a été
pratiquée que pour des raisons professionnelles. La grève n’a
alors pas raison d’être, ajoute le ministre de l’éducation.
Pas de perturbation
Le gouvernement palestinien ne permettra pas
à ce que l’éducation soit perturbée dans la bande de Gaza, dit
Tahir An-Nouno, porte-parole du gouvernement. L’intérêt des
élèves reste la chose la plus importante. Et quiconque qui veut
perturber l’éducation sera traité de façon particulière. Celui
qui veut pratiquer une telle grève, qu’il ne quitte pas son
domicile, qu’il ne vienne pas corrompre l’éducation pour des
raisons partisanes, dit le porte-parole.
Défi
Toutefois, les élèves de la bande de Gaza vaincront tout
défi venant de l’occupation israélienne ou d’ailleurs.
Maintenant que le mouvement de la résistance islamique Hamas
est au pouvoir, les élèves attendent une éducation
différente. Ils attendent également que les professeurs
s’intéressent à autre chose que leurs salaires.
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