Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les estomacs vides,
l'arme des captifs palestiniens face à la
terreur de l'ennemi
Photo CPI
Mardi 27 avril 2010
Gaza – CPI
Couvertures insuffisantes en hiver,
nourriture de mauvaise qualité et en petite quantité, cellules
étroites très mal aérées, tout est bon pour rendre la vie
impossible aux captifs palestiniens de la part des occupants
israéliens. Leurs bourreaux ne respectent aucun accord ni aucune
convention internationale. Ils appliquent toujours la politique
discriminatoire sioniste.
De leur côté, les captifs palestiniens
décident de résister contre l’occupation. Ils s’engagent dans la
bataille des estomacs vides, pour améliorer leurs conditions.
Des conditions difficiles dans lesquelles
vivent plus de huit mille détenus palestiniens et arabes dans
les prisons israéliennes. Parmi eux se trouvent des centaines
d’enfants, de malades et de femmes.
Torture par les mauvaises conditions
Fouad Al-Khafach, directeur du Centre d’Ahrar
pour les études des captifs et des droits de l’homme, confirme
que les captifs palestiniens souffrent de conditions sanitaires
très mauvaises.
Dans des déclarations faites à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI), Fouad ajoute que dès le premier
moment de son arrestation, les occupants israéliens mettent le
captif dans une toute petite cellule dont la surface ne dépasse
deux mètres par deux mètres et demi. Il y a peu de lumière, ceci
pour toucher la vue. Le corps torturé et le mauvais sommeil
visent à frapper l’âme. Les pressions physiques et
psychologiques commencent déjà à envenimer la santé du captif
fraîchement détenu.
Les occupants israéliens ont tout utilisé
avec les captifs palestiniens, dit Fouad. Pire, c’est le captif
qui paye les coûts des soins ; du jamais vu dans le monde
entier. Et même cela, il faut l’autorisation de l’administration
pénitentiaire.
Akamol et un peu d’eau !
Al-Khafach souligne que les Israéliens ne
donnent aucune attention au captif malade, si ce n’est après des
manifestations faites par ses collègues de prisons. Souvent, le
malade est transféré vers l’hôpital agonisant. En effet, le
médecin de la prison est le seul au monde qui ne donne à ses
malades qu’un cachet calmant Akamol et un verre d’eau.
En outre, les prisons israéliennes n’ont pas
de médecins spécialistes. Et les malades n’ont pas le droit de
repas adéquats à leurs cas. Ils sont transportés dans des
voitures inconfortables, au lieu de voitures spécialisées aux
cas chroniques. Et les captifs atteints de maladies
transmissibles sont enfermés avec les autres captifs, ce qui
accélère la croissance du nombre de malades.
Et dans le cas où les occupants israéliens
acceptent de transférer un malade vers l’hôpital, il y va les
mains et les pieds ligotés, dans des camions non aérés. Et le
mauvais traitement général et les sanctions répétées ne font
qu’empirer les cas de malades et empirer l’état psychique de
tous les captifs.
Les captifs face aux occupants israéliens
De son côté, le journaliste Ismaël Al-Thouabita,
directeur du Centre palestinien de la défense des captifs, dit
que les détenus palestiniens vivent une vie impossible dans les
prisons israéliennes. Il faut les soutenir dans leur lutte pour
l’obtention de leurs droits reconnus par les conventions
internationales.
Dans une déclaration donnée à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI), Al-Thouabita appelle les
captifs à s’attacher à leurs demandes légitimes reconnues par
les conventions internationales.
Les captifs demandent à ce que les familles
de la bande de Gaza puissent visiter leurs membres détenus dans
les prisons israéliennes. Ils demandent aussi à ce que leurs
conditions soient améliorées, que la politique d’inspection à nu
soit arrêtée, que les captifs puissent passer leurs examens.
Al-Thouabita a salué tous les efforts donnés
par le peuple palestinien et ses institutions à l’intérieur
comme à l’extérieur pour soutenir les captifs. Il a appelé les
organisations juridiques régionales et internationales à
s’activer pour rendre aux captifs leurs droits.
Finalement, les captifs palestiniens de tous
bords disent qu’ils continueront leurs protestations pour
reprendre leurs droits. Ils appellent tous les médias à se
placer à leurs côtés pour que les occupants israéliens répondent
à leurs revendications. Ils appellent aussi le peuple
palestinien à participer à toutes les activités destinées à leur
libération.
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