Rapport du CPI
La Cisjordanie sur le pied
de guerre : vers une
troisième intifada ?
Photo: CPI
Lundi 26 septembre
2011
Ramallah – CPI
Les territoires
palestiniens occupés de la Cisjordanie
ont connu le feu d’une nouvelle
Intifada, un début d’Intifada, une
mini-Intifada, le vendredi 23 septembre
2011.
Partout en
Cisjordanie, les Palestiniens ont
affronté les forces israéliennes
d'occupation et la sauvagerie des colons
sionistes. Ils y ont donné un martyr et
plusieurs dizaines de blessés.
Réplique aux
attaques sionistes
Répondant présent aux
appels de la page internet de la
Troisième Intifada et de l’Union des
Jeunes Musulmans, les confrontations
viennent comme une réplique de détresse
face aux attaques à répétition de colons
sionistes, quasi-quotidiennes, en
augmentation dangereuse.
Arrestation,
convocations, déploiement
En prévention de
cette journée chaude de vendredi,
l’autorité palestinienne de Ramallah
avait entamé une campagne d’arrestations
de grande envergure, parmi les
sympathisants du mouvement de la
résistance islamique Hamas. En deux
jours seulement, plus de cinquante
personnes ont été détenues. De plus,
quelque cinq cents autres ont été
convoquées. Tous ces agissements ont été
entamés par l’autorité pour prévenir
toute activité populaire qui pourrait
sortir protester contre les agressions
des colons sionistes.
Ce vendredi 23
septembre a également connu un
déploiement des occupants israéliens,
ainsi que des services de sécurité de
l’autorité, en Cisjordanie et dans la
sainte ville d’Al-Quds.
Volonté d’acier
Toutes ces mesures
n’ont pu dissuader les jeunes
Palestiniens. Ils ont décidé d’affronter
les agresseurs, les usurpateurs, les
colons, les occupants sionistes. La
jeunesse qui n’assume pas son rôle n’est
pas la jeunesse. Des confrontations ont
éclaté dans la ville d'Al-Quds, en dépit
de l’interdiction des occupants
israéliens faite à tout Palestinien dont
l’âge ne dépassait pas les cinquante ans
d’entrer dans la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Dès la fin de la prière collective du
vendredi, des affrontements ont éclaté
entre les forces israéliennes
d'occupation et des jeunes palestiniens,
surtout dans la zone de Ras Al-Amoud,
suite à des provocations des soldats de
l’occupation israélienne. Puis il y a eu
des affrontements dans le quartier
d’Abou Nab, dans le village de Salwan.
Les affrontements sont allés jusqu’aux
quartiers d’Al-Swana et Ras Al-Amoud, au
barrage du camp de Chaafatt et à Beit
Hnina.
En outre, des
affrontements ont éclaté, dès que le
vendredi a vu le jour, sur le barrage
militaire israélien de Qalandiya
installé entre la ville de Ramallah et
la sainte ville d’Al-Quds. Ils ont
continué jusqu’à des heures tardives du
soir. Plusieurs jeunes ont été blessés.
Les villages de Nabi
Saleh, de Naaline, de Baïne, dans le
département de Ramallah, ont connu, eux
aussi, de violents affrontements entre
les forces israéliennes d'occupation et
les Palestiniens.
Et dans le village de
Qasra, au sud de Naplouse, le
Palestinien Ossam Badran, 37 ans, est
tombé en martyre. Voulant protéger les
siens, il a donné et de son temps et de
sa vie. En plus d’un martyr, plusieurs
dizaines de Palestiniens ont été
atteints par les bombes lacrymogènes,
les balles réelles, les balles en
caoutchouc tirées par les soldats de
l’occupation israélienne sur les
Palestiniens qui faisaient face aux
attaques des colons sionistes contre
leurs villages.
Et dans la ville
Bethléem, un certain nombre de colons
ont agressé des agriculteurs
palestiniens et les ont chassés de leur
terre, sous la menace de l’arme.
Et dans la ville
d’Al-Khalil, des affrontements ont
éclaté entre des dizaines de jeunes
palestiniens et les forces israéliennes
d'occupation, mais ce sont les éléments
de l’autorité palestinienne qui ont
frappé les jeunes pour les disperser !
Les services de
l’autorité de Ramallah ont aussi agressé
les manifestants qui voulaient aller
vers les soldats de l’occupation
israélienne, dans la ville de Tulkarem,
après le discours du président Abou
Mazen aux Nations Unies. Il en a été de
même dans la ville Bethléem.
Finalement, en dépit
des mesures restrictives aussi bien de
la part de l’armée israélienne que des
services de l’autorité de Ramallah, la
Cisjordanie est restée et restera sur le
pied de guerre jusqu’à la libération
totale de la patrie.
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