Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Sur les frontières de la bande de Gaza, répit des combattants
Photo CPI
26
juin
2008
Gaza – CPI
Habillé en noir, masqué et portant l’emblème
des brigades d’Al-Qassam, le combattant lisait le saint Coran.
Calme, il guettait toute agression israélienne. C’est vrai que
le calme règne sur les frontières orientales de la bande de
Gaza, la trêve étant dans ses premières jours, mais les
combattants des factions palestiniennes sont toujours prêts à
toute éventualité.
L’homme masqué s’est présenté sous le nom
d’Abou Mos’ab. Le dos appuyé sur un arbre, quelques centaines de
mètres plus loin de la ligne de démarcation, il embrassait son
arme, sous un ciel paisible. Les avions militaires israéliens
désertent le ciel de la région ; on n’entend plus leur vacarme.
Abou Mos’ab met son petit Livre dans sa
poche. Il se montre prêt à toute éventualité. En effet et en
dépit de l’accalmie, on est soucieux. L’occupation israélienne
n’a pas l’habitude de respecter ses engagements. Heureusement,
la situation est calme, dit-il.
Dans les temps précédents, les Israéliens
essaient de se débarrasser des combattants gardant les
frontières, par des mines ou par des bombardements aériens. Les
combattants utilisaient alors de nouvelles méthodes de
camouflages.
Les mains vers le ciel, Abou Mos’ab implore
Allah, le Tout Puissant, pour qu’IL les soutiennent contre
l’occupation. Nous continuons à garder nos frontières. « Nous ne
pouvons pas rester tranquilles chez nous », dit-il.
Le mouvement de la résistance islamique Hamas
considère l’accalmie comme un temps de répit, en attendant une
nouvelle bataille.
Deux ans après le déclenchement de l’Intifada
d’Al-Aqsa, les combattants des brigades d’Al-Qassam, branche
militaire du mouvement du Hamas, avaient commencé à garder les
frontières de façon individuelle. Puis par groupes, par
escadrons, toutes les factions palestiniennes participent à ce
devoir national.
Un peu plus loin d’Abou Mos’ab et ses
collègues d’Al-Qassam, se trouvait avec tout son armement un
autre groupe d’une autre faction : Alwiyat An-Nasser Salah Ad-Din
Al-Ayyoubi, branche militaire des Comités de la résistance
populaire.
L’un d’eux, Abou Obayda, informe l’envoyé du
quotidien Palestine qu’ils sont prêts. Mais « tant l’ennemi
respecte l’accalmie, nous ne la violons pas », confirme-t-il.
Abou Alaa, un autre combattant des Alwiat,
croit que l’accalmie continuera. "Israël" ne possède une
direction ayant la capacité de prendre des décisions d’attaquer
Gaza.
« Par contre, nous aussi, nous avons besoin
de l’accalmie. Nous devons lever le blocus de notre peuple. Et
nous devons nous préparer pour une nouvelle phase qui pourrait
être la plus dure », ajoute-t-il.
Les répliques seront exceptionnelles, si
l’ennemi viole la trêve, avertit un autre combattant. « Il en
sera surpris », reprend un autre.
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