Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les habitants de Gaza attentent l'ouverture du point de passage
de Rafah
Photo CPI
Vendredi 26 février 2010
Gaza – CPI
Le point de passage de Rafah représente
l’ouverture de la bande de Gaza vers le monde extérieur et la
veine de ses habitants. Il est vrai que la nourriture, les
vêtements, les médicaments, les produits de constructions, entre
beaucoup d’autres, passent par ce point, mais l’affaire la plus
urgente reste celle de ces malades qui s’entassent devant son
portail, espérant aller se soigner à l’étranger. Il y a
également ces centaines d’étudiants, de Palestiniens porteurs de
passeports étrangers qui veulent aller rejoindre leurs lieux de
travail.
Un rapport du bureau officiel d’information,
dont un exemplaire est arrivé à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI), jeudi 18 février 2010, a listé quelques
aspects des souffrances des Palestiniens, causées par la
fermeture du point de passage de Rafah, souffrances touchant en
particulier les malades et les étudiants.
Hadja Zaïnab Attiyya, 65 ans, est porteuse
de la nationalité égyptienne. Elle exprime sa frustration de la
fermeture du point de passage de Rafah. Cette fermeture
constitue un grand problème pour ceux qui viennent visiter la
bande de Gaza et ceux qui veulent voyager.
« Déjà, j’ai beaucoup souffert du côté
égyptien, dit-elle. Je viens voir mes enfants et mes
petits-enfants que je n’avais pas vus depuis cinq ans. Dieu
merci, je les ai vus. Et voilà maintenant que je veux partir
pour rejoindre l’Egypte et mes garçons ».
Hadja Zaïnab, malgré sa fatigue, se montre
heureuse d’avoir pu voir les siens dans la bande de Gaza. Elle
espère refaire ce voyage. Elle espère aussi que sa fille qui
habite en Egypte puisse rendre visite à ses frères dans la bande
de Gaza.
Contre la maladie
Le jeune Mahmoud Qandil, 21 ans, a besoin de
soigner ses blessures à l’étranger. Il a aussi perdu un œil
durant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza. Les
médecins lui ont conseillé d’aller rapidement à l’étranger pour
soigner sa maladie. Ici dans la bande de Gaza, il ne trouve pas
le soin adéquat, faute de moyens.
Qindil espère voir sa tragédie prendre fin,
surtout qu’il est encore jeune. Il souffre beaucoup de ses
blessures qui le rendent invalide.
Un problème sans fin
De son côté, Dr. Ghazi Hamed, président du
Bureau des points de passage et des frontières, dit que
l’affaire des points de passage constitue un grand problème. Ils
sont souvent fermés, dont surtout le point de passage de Rafah.
Cela aggrave les souffrances des Palestiniens, notamment des
malades, des étudiants, des porteurs de cartes de résidence et
de passeports étrangers.
Il parlait lors d’une conférence de presse
donnée au ministère de l’information. Il confirme les contacts
effectués avec l’ONU, la Croix-Rouge et l’autorité de Ramallah
pour mettre en place un accord acceptable pour l’ouverture du
point de passage de Rafah.
Hamed affirme que les efforts continuent
pour que le point de passage soit ouvert de manière normale,
loin de tout intérêt politique. Les contacts continuent pour que
le point de passage soit ouvert 24/24h.
En effet, ajoute Hamed, le nombre de morts a
augmenté par ces fermetures fréquentes. Beaucoup ont perdu leur
travail. De nombreux étudiants ont raté leurs études. Du point
de passage de Hanoun, entre 70 et 100 malades sortent.
Finalement, il espère voir le point de
passage ouvert plus souvent pour voir les souffrances des gens
s’alléger.
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