Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Le captif Ahmed Salhab, la sécurité préventive de l'autorité l'a
torturé jusqu'au handicap
Photo: CPI
Lundi 25 octobre 201
Cisjordanie – CPI
Ahmed Abdou Al-Salam Salhab était un jeune
normal, sans aucun problème physique ; il se tenait debout sur
ses jambes, comme tout le monde, avant que le supplice et la
torture des prisons de l’autorité du Fatah, dans la ville
d’Al-Khalil, l’aient placé dans l’incapacité de les bouger.
En effet, bien que son dossier médical soit
lourd de rapports médicaux, toutes les interventions et
intercessions de toutes les institutions juridiques et
humanitaires n’ont pu faire changer le traitement inhumain des
milices d’Abbas. Ces dernières n’écouteraient que les occupants
israéliens et leurs colons ! Elles l’ont récemment délivré à
l’hôpital d’Al-Khalil dans un état déplorable ; il ne sentait
plus ses jambes.
Son histoire avec les milices
En 2009, il a été à plusieurs reprises
interpellé et enfermé. Il a été retenu par le service de
renseignements pour une période de trente-trois jours. Dans
cette période, il a été sujet de toutes sortes de torture qui
lui ont causé le glissement de trois vertèbres dorsales. Il a
perdu la capacité de marcher, bien qu’il ait eu une période de
rééducation après sa sortie. Il ne peut plus marcher sans
béquilles. Le comble : les milices lui ordonnent, avec menace,
de utiliser les béquilles, devenant des témoins de leur cruauté.
Sinon, « on lui casserait le dos » !
Et une autre fois, les milices d’Abbas l’ont
enfermé dans la prison centrale d’Ariha, pour 28 jours de Chabah
(position difficile) et une torture cruelle, ce qui lui causa un
mal atroce au dos. Il devait rester allongé sur le dos pour
quatorze jours consécutifs.
A trois reprises, il est tombé en dépression
nerveuse, à cause du supplice qu’il subissait et des cris des
détenus torturés dans les cellules souterraines de la prison d’Ariha,
de l’autorité de Ramallah.
La dernière détention de Sahlab s’est faite
par les milices du service de la sécurité préventive de la ville
d’Al-Khalil, malgré tous les documents médicaux présentés
confirmant son état médical déplorable.
En effet, le représentant de la commission
indépendante des droits de l’homme, dans la ville d’Al-Khalil, a
transmis son dossier médical au directeur du service préventif.
Celui-ci a promis à la commission de prendre en considération
l’état du détenu. Une promesse en l’air : il y a quelques jours
seulement, son état de santé s’est bien détérioré. Il a été
transporté et il y est toujours, sous un contrôle médical
strict. C’est à l’hôpital qu’il a su qu’il avait été relâché !
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