Rapport du CPI
Le mois béni de
Ramadan avant la Nakba (la catastrophe
de 1948), avant la maudite occupation
CPI
Photo: CPI
Samedi 25 août 2012
Jénine – CPI
Dans la ville de Jénine, vivent encore
certaines personnes âgées qui avaient
vécu dans la partie de la Palestine
occupée en 1948. Ils se rappellent du
mois béni de Ramadan de l’époque, avant
la Nakba
(la catastrophe de 1948). Ils se
rappellent des activités que les jeunes
pratiquaient dans ce mois, des activités
qui montraient les liens forts entre les
membres du peuple palestinien, leur vie
simple, leurs traditions, leur
originalité.
Une vie simple mais
belle
Hadj Ahmed Soliman
Sobh avait été expulsé de son village
d’Ar-Rihaniyya, vers la ville de Haïfa,
en 1938. Il décrit le climat qui y
régnait pendant le mois béni de Ramadan.
Il dit que son village était composé de
quatre quartiers. Au milieu de la nuit,
les gens réveillaient les uns les autres
pour le repas qui précédait le jeûne. Et
au moment de la rupture du jeûne, les
familles se réunissaient, hommes et
femmes, pour partager la viande offerte
par un des leurs.
Le maftoul
et le
burgoul
étaient les plats préférés. Et au moment
du repas avant le début du jeûne, on
mangeait des produits laitiers et de la
volaille, des produits du terroir du
village. Et pour s’approvisionner en eau
froide : « Nous allions vers la source
Ar-Rihaniyya ».
Le village se préparait pour recevoir la
fête de la fin du mois béni de Ramadan,
l’Aïd Al-Fitr, avec bonne humeur. Les
fillettes faisaient le tour des maisons
pour ramasser le
burgoul
et l’huile afin de faire le plat de
Banat Al-Aïd. Trois femmes seraient
alors choisies pour le cuisiner. Le jour
de l’Aïd, il était distribué parmi tous
les villageois.
Et les garçons
allaient, de leur côté, vers les
balançoires fabriquées avec des cordes
attachées à des arbres, vers la source
Ar-Rihaniyya.
Fêter la naissance
du Prophète (P)
Hadj Abdallah Daghman est originaire du
village de Kafrine, vers Haïfa. Il a
quitté son village en 1936. Il parle du
mois béni de Ramadan de l’époque, avant
la Nakba
(la catastrophe de 1948). Les villageois
se rassemblaient chaque soir dans une
maison différente, pour fêter la
naissance du Prophète (P) et chanter ses
louanges, dit Hadj Abdallah.
Les familles se
rassemblaient pour manger ensemble ce
que la terre de la vallée d’Al-Roha
produisait, ajoute-t-il.
Le village avait
plusieurs sources d’eau d’où les
villageois cherchaient leur eau un peu
avant l’appel à la rupture du jeûne :
Al-Bayader, Balad, Salah, Wadi Al-Bazari,
Hanana, entre autres.
Contact permanent
avec Al-Azhar
Pour sa part, Hadj
Mohammed Saleh Al-Arja a quitté son
village d’Al-Faloudja. Il parle de son
village qui était développé. Il y avait
une municipalité, un réseau d’eau, un
grand souk. Nous avions un contact
permanent avec la grande mosquée
d’Al-Azhar en Egypte.
Son village d’Al-Faloudja
avait une belle habitude appelée « la
sortie ». Les hommes sortaient avec
chacun dans la main un plat de
nourriture. Ils se rassemblaient dans
les conseils des quartiers pour manger
ensemble. La mairie allumait les rues
avec ses réverbères de kérosène.
Chaque quartier du
village avait une personne qui
réveillait les fidèles au milieu de la
nuit pour se préparer, manger et boire
avant le début du jeûne. Il frappait son
tambour pour les réveiller. Les
commerçants de la bande de Gaza
apportaient au village les dattes, le
fruit préféré des fidèles musulmans
pendant le mois béni de Ramadan.
Hadj Mohammed Saleh
Al-Arja se rappelle comment son village
est tombé aux mains des occupants
sionistes, au mois du Ramadan.
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