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Centre Palestinien d'Information

Rapport

Cheikh Al-Charif, 70 ans de djihad et de travail pour la religion


Photo CPI

Jeudi 25 février 2010

Gaza – CPI

Un long voyage de djihad, de science, de travail pour la religion, pour ses semblables, était la vie du Dr. Ali Al-Charif, appelé Abou Alaa. Il était un des ulémas distingués de la Palestine et un leader du groupe des Frères Musulmans. Suite à une longue maladie, Al-Charif nous a quitté le samedi 13 février 2010.

Al-Charif a été conduit vers sa dernière demeure dans un cortège funèbre très majestueux. Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, était dans le cortège. Al-Charif était présent dans l’esprit de tout le monde.

Il est vrai que le Dr. Al-Charif ne donnait pas son avis pour plaire à tout le monde, dit l’écrivain Mustapha As-Saouaf. Mais tout le monde savait qu’il parlait avec certitude, avec force, sans faire semblant.

Al-Charif ne craignait personne. Pour ses positions, il a été enlevé et enfermé par l’autorité du mouvement du Fatah.

Notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a visité la maison de la famille du défunt en deuil. Le père du défunt est tombé avant lui en martyre, en faisant face à l’occupation israélienne. La famille a déjà porté le deuil suite au départ de son fils Alaa sur la route des martyrs, de la liberté. Il est tombé en martyre lorsque les avions militaires israéliens ont effectué un bombardement visant à assassiner Ahmed Al-Jaabari, un des chefs des brigades d’Al-Qassam, durant l’été 2003.

Un peu avant le mois de juin 2007, un groupe armé du mouvement du Fatah a essayé de l’enlever. Et plus tard, un tel groupe a fait exploser un obus devant sa maison dans l’intention de l’assassiner.

Om Alaa, la femme du défunt, dit de lui qu’il était une source de connaissance. Il s’est installé dans plusieurs pays arabes dont le dernier était la Libye, où son fils Alaa est venu au monde. Puis Dr. Al-Charif est revenu dans la bande de Gaza pour travailler comme professeur à l’Université Islamique, en 1984.

Et avant l’Université Islamique de Gaza, il avait travaillé dans plusieurs universités d’Arabie Saoudite et de Jordanie. Il est parti en laissant plusieurs livres et beaucoup d’articles écrits dans des journaux et des magazines.

Des étapes sur la route du djihad

Selon plusieurs sources, Al-Charif était un chef éminent du groupe des Frères Musulmans, un des premiers activistes du Hamas, un farouche opposant à l’accord d’Oslo. Il refusait la trahison. Ses positions lui ont valu plusieurs arrestations.

Le défunt et les armes

Au début de la Première Intifada, au moment où les armes à feu étaient rares, on a été surpris de voir Al-Charif, avec ses cheveux blancs, porter un fusil et poussant les jeunes en leur disant : Vous n’êtes pas meilleurs que moi (pour que vous soyez les seuls à affronter l’occupation israélienne).

Et aux jours de la deuxièmes Intifada, les services de l’autorité de Ramallah qui fuyaient la bande de Gaza ont voulu enlever Dr. Al-Charif. Mais il a refusé de partir avec eux. Il a pris son arme et s’est mis devant la mosquée d’Al-Salam pour la défendre.

Au début des années quatre-vingt-dix, il a été interpellé en Jordanie, accusé d’organiser un nouveau front sous le nom « L’armée de Mohammed ».

Positions et anecdotes

Dans la mosquée d’Al-Salam, Al-Charif ne ratait aucune séance de la lecture du saint Coran, organisée après la prière de l’aube.

Il essayait, dit sa femme, de prendre le Prophète Mohammed (P) en exemple. Piété, calme, sincérité…

Et pour ce qui est du blocus, il faisait beaucoup de mal au Dr. Al-Charif, plus que sa maladie.

Avec tout le monde sans distinction, le cheikh se montrait conciliant. Il avait un voisin chrétien bien âgé. Si les enfants voulaient le gêner, il disait : J’appellerai Abou Alaa. Les enfants le laissaient tranquille dès qu’ils entendaient son nom, dit sa fille Fatima Az-Zahra.

A l’approche des soixante-dix ans, notre défunt Al-Charif est devenu très maigre, avant de nous quitter physiquement, mais il reste présent dans l’esprit de tout le monde.

Le Centre Palestinien d'Information - © 2010

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Source : CPI
http://www.palestine-info.cc/...


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