Rapport du CPI
Les agriculteurs
de Gaza risquent leur vie
pour nourrir les leurs
CPI
Photo: CPI
Jeudi 24 janvier 2013
Gaza – CPI
Tirs, bombardements,
ratissages de terrains, incursions,
toutes ces agressions sont devenues le
quotidien des agriculteurs palestiniens
de la bande de Gaza, en particulier de
ceux des frontières nord et est de la
Bande. Il n’est pas rare de voir l’un
d’eux blessé ou même mort. De plus, les
occupants sionistes les empêchent
d’atteindre leurs terres. Ils essaient
d’y arriver avec beaucoup de
précautions, en silence, calmement.
L’agriculteur Ahmed
Abd Rabba, sa terre se trouve dans la
zone d’Al-Chaïma, dans le village de
Beit Lahya, au nord de la bande de Gaza.
Il va à sa terre avec la peur dans les
yeux, sous les feux des occupants
sionistes.
Il confirme au Centre
Palestinien d’Information que grâce à la
pluie généreuse de cette année, sa terre
a évité la catastrophe. Sans cette
pluie, sa terre, riche en agrumes,
aurait séché, car il ne peut aller
l’arroser régulièrement, comme il le
faudrait.
Les pertes
économiques
Si les occupants
continuaient à les viser et viser leurs
terres, les pertes seraient
considérables, dit Abd Rabbo.
Sa terre a reçu,
durant la dernière agression sioniste,
plusieurs obus de canon. Actuellement,
en dépit de l’accalmie signée entre les
factions palestiniennes et l’occupation
sioniste, le 21 novembre 2012, à la fin
la guerre imposée sur da bande de Gaza,
les occupants les visent, ajoute-t-il.
Parmi les articles de
l’accalmie, il y a celui qui annule la
zone de sécurité imposée par Israël afin
de permettre aux agriculteurs
palestiniens d’aller travailler leurs
terres. Mais les occupants, comme à leur
habitude, ne respectent pas l’accord et
continuent à tirer sur les fermiers, à
les tuer et à les blesser. Pas plus loin
que vendredi dernier, un fermier a été
tué par le feu des occupants ; un autre
a été blessé, dans la zone d’Al-Maqbara
Al-Charqiria, au nord de la bande de
Graz.
Mépris de la vie
humaine
Sans aucun respect de
la vie des fermiers, les forces des
occupants sionistes ouvrent le feu,
quotidiennement, en direction de sa
terre, sur les frontières nord-est de la
Bande, dit l’agriculteur Mohammed Madi.
Il est de plus en plus difficile d’aller
travailler sa terre.
Pourtant, il faut y
aller assez souvent en cette saison
hivernale, dit-il à notre Centre
Palestinien d’Information. En hiver, il
faut prendre soin des arbres, cueillir
les fruits ; il y a beaucoup de travail.
La situation de ces
deux fermiers reflète bien les
souffrances des habitants des régions
frontalières de la bande de Gaza.
Pendant une douzaine
d’années, les occupants sionistes ont
fait de cette région un terrain pour
leurs opérations militaires. Ils ont
détruit des centaines d’hectares de
terrains agricoles et de maisons
civiles. Ils interdisent aux fermiers de
s’approcher des frontières. Toute
personne s’approchant de moins de 300
mètres sera visée par les tirs
sionistes. Le ministère palestinien de
l’agriculture a condamné ces agissements
sionistes, dans un communiqué publié
récemment. Il a appelé l’Egypte, pays
frère et voisin, à intervenir afin de
stopper ces violations à répétition.
Dans son communiqué,
le ministère a souligné que les forces
de l’occupation déployées sur toutes les
frontières orientales et nord séparant
la bande de Gaza et les territoires de
1948 ouvrent le feu de leurs
mitraillettes, de façon quotidienne, en
direction des fermiers palestiniens qui
ne font que travailler leurs terres.
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