Centre Palestinien
d'Information
Rapport
La vie agricole sur les frontières de Gaza, après l'accalmie
Photo CPI
23
juin
2008
Gaza – CPI
L’accalmie vient d’être appliquée entre la
résistance palestinienne, le mouvement de la résistance
islamique Hamas en tête, et l’occupation israélienne, sous
l’égide de l’Egypte. Aussitôt le calme ressentit, aussitôt les
habitants des régions frontalières, à l’est de la bande de Gaza,
commencent à rejoindre leurs domiciles. Ils ont surtout hâte de
rejoindre leurs terres pour les travailler, après les avoir
fuites à cause des attaques et des bombardements israéliens
quasi-quotidiens.
Samedi dernier, le 21 juin 2008, était le
troisième jour de l’accalmie. L’envoyé de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) a parcouru ces régions pour
rencontrer la population ravie de retrouver leur terre.
Abou Mohammed Oda, 41 ans, essayait de
retravailler sa terre et de replanter ce que l’occupant avait
arraché.
« Nous souhaitons que l’accalmie continue,
pour pouvoir faire revivre nos terres et restaurer nos maisons
détruites par l’occupant qui les avait rendues inhabitables.
Cependant, nous restons résistants et continuons la réparation
et la construction de nos maisons et de nos champs. Nous ne les
quittons pas », confirme Oda à notre envoyé.
La joie du retour
La joie éclaircissait le visage de la
sexagénaire Madame Hadja Om Hassan. Elle était sur le chemin du
retour à sa maison abandonnée, épaulée par son petit-fils.
« Nous avons quitté notre maison, dit-elle, vu que les forces
d'occupation israélienne nous empoisonnaient la vie,
kidnappaient nos garçons, terrorisaient nos enfants,
confisquaient nos biens ».
« J’implore Allah, le Tout Puissant, pour que
cette accalmie continue, pour que nous puissions restaurer nos
maisons et travailler nos terres, surtout pour pouvoir vivre,
après que notre situation est arrivée à un point que nous ne
révélons qu’à Allah, le Tout Puissant », ajoute-t-elle.
Om Hassan attend maintenant des deux
mouvements du Fatah et du Hamas qu’ils se mettent d’accord et
qu’ils renforcent l’unité nationale. Ainsi, l’occupant
réfléchira deux fois avant de violer l’accalmie et d’agresser de
nouveau les civils palestiniens.
Beaucoup d’enfants sont venus jouer sur leurs
terrains que les tanks israéliens viennent de quitter.
« Auparavant, nous voulions venir, mais les Israéliens nous
tiraient dessus », dit l’enfant Hamdan, joyeux.
La résistance palestinienne est forte, dit
l’enfant. Les Israéliens avaient voulu l’accalmie parce que les
résistants répliquaient à leurs crimes par des missiles.
Dissuader l’occupation israélienne
L’agriculteur Khaled Abou Aquel, visage en
sueur, frappait avec force la terre avec une bêche. Derrière
lui, son petit garçon jetait des grains.
« Je suis très content ; ma femme et mes
enfants encore plus. Nous sommes retournés à notre terre, à
notre unique source de vie. L’occupant nous en privait depuis de
longs mois », exprime Abou Aquel.
« Nous implorons Allah, le Tout Puissant,
pour que cet accord continue. Il répond aux intérêts du peuple
palestinien comme à ceux de l’occupant », ajoute-t-il. Dans la
même occasion, il exhorte la résistance palestinienne à faire
face à l’occupation israélienne avec sagesse, à la frapper fort,
si elle pense un instant à violer l’accalmie.
Comme nous venons de remarquer, les habitants
des zones frontalières orientales de la bande de Gaza étaient
privés de leurs terrains. Et beaucoup de familles s’étaient
retrouvés obligées de quitter leurs maisons, à cause des
bombardements israéliens, et à cause des tanks, des bulldozers
et des soldats israéliens qui mettaient le désordre dans la vie
des Palestiniens, qui kidnappaient leurs jeunes, qui volaient
les bijoux des femmes et tous les biens qui tombaient sous leurs
mains !
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