Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Masha, un village palestinien qui a vu beaucoup de catastrophes
Photo: CPI
Vendredi 22 octobre 2010
Silfit – CPI
Le village palestinien de Masha se trouve
non loin du département de Silfit. Depuis 1948, il est devenu
l’exemple vivant des souffrances palestiniennes, le témoin de
l’histoire de la cause palestinienne tachée du terrorisme et de
l’injustice sionistes.
Le village a connu beaucoup de massacres et
d’actes barbares perpétrés par l’Entité sioniste. Il y a ce
maudit mur de séparation discriminatoire qui l’a isolé et qui a
rongé ses terrains. Et les occupants israéliens ont détruit son
marché. Puis, ils empêchent ses habitants de cueillir leurs
olives, la seule source de vie de ses habitants.
La Nakba
Le village de Masha était déjà une grande
victime de la Nakba (la catastrophe de 1948). Ses habitants qui
ont fui les massacres sionistes se sont vus obligés de se
réfugier dans le village le plus proche de Kafr Qassem.
Tout de suite après l’année 1948, le village
de Masha a été divisé en deux. Les Sionistes se sont emparés de
70% de ses terrains. Les 30% restant ont été rattachés à la
Cisjordanie. C’est l’actuel village de Masha. Et en 1956, les
bandits sionistes ont commis un massacre contre le village de
Kafr Qassem. Et après la guerre de 1967, les anciens habitants
du village sont revenus dans la partie restante, en Cisjordanie.
Confiscation de terrains
Le village de Masha a connu une campagne
affreuse de colonisation de la part du groupe sioniste
extrémiste de Choch Afrim, sur la montagne Al-Holo, où se
trouvait une caserne de l’armée jordanienne. Puis, la
colonisation a rongé une centaine d’hectares de terrains sur
lesquels trois colonies sionistes se sont implantées : Qanat,
Chaari Btikfa, Atswayem.
Et en 2003, le village a connu une autre
catastrophe. Le mur discriminatoire de séparation est venu
avaler plus de 95% de ses terrains agricoles d’environ 600
hectares dont 350 hectares de bons oliviers.
Et récemment, les occupants israéliens ont
commencé les travaux d’un nouveau quartier dans la colonie d’Al-Qanat.
Plus de dix hectares appartenant aux familles du village de
Masha ont été rasés pour ce dessein, dit le villageois
palestinien Khaled Arsalan.
Les colons sionistes avaient déjà visé cette
zone, en rasant des terrains et en mettant des pancartes
encourageant de nouveaux colons à venir s’y installer. Les
travaux se sont arrêtés pendant la période de gel, mais ils ont
repris de plus belle.
Détruire l’économie et l’agriculture
Khaled Chalabi se rappelle des années
quatre-vingt-dix où le marché du village de Masha était comme un
marché central pour toute la région. Quelque cinq mille
Palestiniens y travaillaient. Et quelque dix-sept mille familles
de toute la région en profitaient, avant que les occupants
israéliens aient détruit le marché en l’an 2000. Du jour au
lendemain, 75% des habitants du village se sont retrouvés sans
emploi.
En outre, les colons sionistes avaient ruiné
la saison de l’olive avant qu’elle ne commence, dit
l’agriculteur Khaled Al-Amer. Les Sionistes de la colonie d’Ats
Frayem avaient volé les olives de leurs terrains, derrière le
mur discriminatoire de séparation.
Le conseil du village de Masha a demandé au
bureau de coordination sécuritaire un laissez-passer pour 600
fermiers. Les autorités de l’occupation israélienne n’ont donné
que 107 autorisations, et pour deux mois seulement.
Ces mesures sionistes, dit l’agriculteur
Motaab Saleh, qui empêchent de laisser passer les fermiers pour
atteindre leurs terres, ne fait que laisser le champ libre aux
colons pour dérober les olives et la terre.
Enfin, les colons sionistes ne se privent
d’aucun moyen pour porter préjudice aux fermes palestiniennes.
Une fois, ils les empêchent d’arriver à leurs terres pour les
travailler et pour cueillir leur olive, surtout ces terres qui
se situent près des colonies. Une autre fois, ils volent les
fruits. Une autre fois encore, ils traitent les oliviers avec un
produit qui fait tomber les fruits avant qu’ils soient mûrs.
Le Centre Palestinien d'Information - © 2010
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