Rapport
Le village
assoiffé d'Al-Farrahine attend une
solution
CPI
Photo: CPI
Lundi 22 juillet 2013
Khan Younes –
CPI
Cette année, le
village d’Al-Farrahine souffre d’un
temps très chaud, durant le mois béni de
Ramadan.
Le problème est
encore plus grave pour ce village, qui
se trouve à l’est de la ville Khan
Younes, au sud de la bande de Gaza. En
fait, il souffre d’un manque vital d’eau
potable. Un problème de longue date très
accentué en cet été trop chaud.
C’est la faute de
la municipalité, disent les habitants de
la région d’Absan en général et du
village d’Al-Farrahine en particulier.
L’eau potable y arrive au compte-gouttes
et souvent elle n’y arrive même pas du
tout pour des jours, voire des semaines
durant.
Al-Farrahine est
une zone frontalière qui fait partie de
la région d’Absan Al-Kabira, à l’est de
la ville Khan Younes. Environ 1400
personnes vivent dans une zone
géographique haute de quelque 40 mètres
par rapport au centre de la région.
Dès que l’été est
arrivé, le problème de l’eau a montré
ses dents. Le besoin en eau est plus
grand et la quantité est trop petite.
Yasser Abou Diqqa
est un habitant de la zone. Il se plaint
du manque d’eau, l’eau n’arrivant pas à
eux pendant des durées trop longues,
plusieurs semaines parfois. « Pourquoi
l’eau est-elle coupée de nous de cette
façon, tandis qu’elle est présente
vingt-quatre heures sur vingt-quatre
dans les autres zones ? », se demande
Abou Diqqa.
La municipalité
accusée
Il attire
l’attention sur le fait que ce manque
d’eau potable tombe dans un été très
chaud et dans le mois béni de Ramadan où
la soif est à son comble. Les habitants
de la zone se trouvent obligés de tirer,
d’utiliser et de boire de l’eau
souterraine, malgré son taux de salinité
élevé, bien qu’elle soit non potable
pour l’usage humain. La municipalité
possède un surplus dans son budget, mais
elle ne fait rien pour résoudre le
problème, accuse-t-il.
La municipalité
essaye toujours de contrôler le problème
et de trouver les moyens pour résoudre
le problème définitivement, répond le
directeur technique de la municipalité
l’ingénieur Ibrahim Al-Chawaf, en
parlant au correspondant du Centre
Palestinien d’Information (CPI).
« Nous avons mis en
place quelques-uns de ces moyens, afin
d’alléger cette crise de l’eau.
Actuellement, la zone a quatre heures
d’eau par jour. Et nous continuons nos
efforts pour une solution complète »,
ajoute-t-il.
Le service
technique de la municipalité travaille
main dans la main avec les autres
municipalités de la côte. Dans peu de
temps, ces efforts donneront leurs
fruits, espère l’ingénieur.
Le ministre dans
la région
La crise de l’eau
est si grave dans la zone qu’elle a
poussé Mohammed Al-Farra, ministre du
gouvernement local, à venir évaluer le
bien-fondé du problème. Il a rencontré
Mustapha Al-Chawaf, le maire d’Absan,
afin de discuter des moyens d’une
solution efficace pour la crise. Il a
aussi reçu un certain nombre de plaintes
posées par les habitants de la région.
Le ministre Al-Farra
a incité la municipalité à trouver coûte
que coûte une solution définitive au
problème de l’eau de la zone d’Al-Farrahine.
Parallèlement, il a appelé la population
à une rationalisation sage de
l’utilisation de l’eau, surtout pour
l’irrigation de leur terre.
Il a aussi appelé à
un contrôle efficace de l’utilisation du
réseau d’eau et à punir les branchements
illégaux.
Les habitants d’Al-Farrahine
attendent avec impatience le moment où
l’eau arrivera à eux sans problème,
surtout en ces temps difficiles de
chaleur et en cette période bénie de
Ramadan.
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