Rapport de CPI

Pénétration des enfants de Gaza dans l'entité sioniste
CPI

Photo: CPI

Vendredi 22 février 2013

Gaza – CPI

Ces derniers temps, les tentatives de la part d’adolescents palestiniens de la bande de Gaza de dépasser la barrière de sécurité installée par les occupants sionistes entre les frontières de Gaza et les territoires palestiniens occupés en 1948 sont en augmentation. Des questions se posent sur les raisons qui poussent ces jeunes à risquer leur vie et sur les dangers sécuritaires et sociaux de cette affaire.

La pauvreté et le chômage

Samir Zaqout, directeur de recherche sur le terrain du centre Al-Mizan des droits de l’homme, dit que ce phénomène d’infiltration d’adolescents dans les territoires de l’entité sioniste continue à cause des conditions difficiles de la bande de Gaza.

Il a confié à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que les raisons réelles de ce phénomène restent la pauvreté et le chômage. Cela pousse ces jeunes, dont l’âge ne dépasse pas les dix-huit ans, à dépasser les frontières dans l’espoir de trouver du travail.

« Je ne crois pas qu’il y ait une raison poussant quelqu’un à s’exposer à l’arrestation et à la mort plus forte que le faim », dit-il, convaincu.

Selon des sources juridiques, durant ces quarante-cinq derniers jours, au moins seize jeunes Palestiniens ont été interpellés par les occupants sur leur barrière de sécurité.

Dangers humains

Cette action a des conséquences désastreuses. On sait que les Israéliens n’épargnent rien pour profiter de ces jeunes qui viennent chercher du travail, au péril de leur vie et en défiant la loi israélienne. Les occupants mettront toutes les pressions possibles sur ces enfants pour les pousser à travailler pour eux, à espionner les leurs.

Les services de sécurité de Gaza observent de près ce phénomène, dit Islam Chahwan, porte-parole du ministère de l’intérieur et de la sécurité nationale. Le ministère prendra toutes les mesures nécessaires pour venir à bout de cette affaire.

Profiter de l’accalmie

Le porte-parole ajoute, en parlant à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), que le dernier accord de cessez-le-feu a fait régner une sorte d’accalmie sur les frontières. Cette accalmie encourage les jeunes à s’en approcher, ce que les services de sécurité essaient d’interdire.

Ledit accord a été signé après l’attaque militaire que les occupants sionistes avaient entamée au mois de novembre dernier. Cette attaque avait duré huit jours et a pris fin par la suppression de la zone de sécurité imposée par l’occupation sioniste, qui allait à trois cents mètres dans la profondeur de la bande de Gaza.

Le ministère prend des mesures préventives, mais aussi des mesures post-infiltration. Au retour des jeunes en question, ils seront interrogés sur tout ce que les forces sionistes d'occupation auraient pratiqué avec eux. Ils seront aussi sous observation, de peur de voir les occupants sionistes les contacter.

En tout cas, ce phénomène reste très dangereux aussi bien pour la société palestinienne que pour les enfants eux-mêmes qui pourraient être séduits par les propositions israéliennes, profitant de leur désarrois, de leur impuissance, de leur jeune âge.

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