Centre Palestinien
d'Information
Rapport
La ville d'Akka : Une histoire de résistance face à tous
les occupants
Photo CPI
21 octobre
2008
Akka – CPI
La ville d’Akka est occupée en 1948. Et de
nos jours, les occupants israéliens, dont surtout les
extrémistes d’entre eux, intensifient leurs agressions contre
ses habitants natifs pour terminer le travail de déportation et
de judaïsation commencé voilà plus de soixante ans.
Ces nouvelles agressions font rappeler à ces
habitants la politique discriminatoire pratiquée par les forces
israéliennes d'occupation avec les Arabes. En fait, les
Israéliens qui avaient volé leurs terrains les traitent comme
des gens de basse cour.
Agressions
Mercredi 8 octobre 2008, un jeune Palestinien
conduisait sa voiture lorsque des extrémistes juifs l’ont
attaqué. L’agression a dégénéré en des affrontements entre des
centaines d’Arabes et de Juifs, lorsque des Arabes sont
intervenus pour sauver le jeune agressé.
Les affrontements ont finalement dégénéré en
une Intifada de protestation contre les conditions de misère
dans lesquelles vit la population arabe. Cependant, les
habitants juifs ont tous les privilèges des quartiers chics où
ils habitent.
Mohammed Al-Madi, responsable du Mouvement
Islamique d’Akka, confirme que les agressions sionistes se sont
intensifiées dans le quartier est de la ville (Al-Manchiyya).
Puis les attaques se sont multipliées partout dans la ville.
Mais toutes ces agressions ne peuvent point
entamer la volonté des Arabes. Ils ne partiront jamais, confirme
le Mouvement.
L’Histoire
Depuis les invasions pharaoniennes, la ville
d’Akka fait face aux occupants. Napoléon s’est arrêté à ses
confins. Et dans les temps modernes, et depuis l’occupation
anglaise, la ville participe à toutes les manifestations de
protestation contre les Anglais, puis contre les Israéliens.
Akka se trouve sur la Méditerranée, 173 km au
nord-ouest de la ville d’Al-Quds. Le défunt Ahmed Al-Choqairi,
fondateur et premier président de l’OLP, et l’homme de lettre
Ghassan Kanéfani sont originaires de cette ville résistante.
Judaïsation de la ville
Depuis plusieurs années, les mouvements
extrémistes se multiplient. Ils font tout pour déporter les
Palestiniens.
Dans son étude « La judaïsation encercle la
ville d’Akka », le chercheur Ayad Al-Barghouthi explique comment
les institutions sionistes font tout pour judaïser le lieu, la
culture, l’Histoire. La construction continue au détriment de
l’existence arabe, de la population native. Par contre la
destruction de tout ce qui est palestinien va bon train. Même
les noms donnés aux rues de la ville changent pour des noms
hébreux.
L’existence arabe de la ville d’Akka, à
l’instar de celle d’An-Nassira, est particulière. En effet, les
Arabes vivent encore dans leurs maisons anciennes, historiques.
Cette particularité gène énormément l’occupation israélienne et
le mouvement sioniste international qui veulent vider la ville
de ses habitants natifs pour la transformer en un site
touristique. En vain, affirme Al-Barghouti.
Les factions palestiniennes
A part l’autorité palestinienne, les factions
palestiniennes se sont trouvées indignées faces à toutes ces
agressions dont la ville d’Akka est le sujet.
Le gouvernement palestinien de Gaza, présidé
par Ismaël Haniyeh, les a condamnées. Taher An-Nouno,
porte-parole du gouvernement palestinien, dit que ces récentes
attaques ne sont qu’un enchaînement de ce qui avait été fait par
les bandits sionistes en 1948 et les suivants.
Par ailleurs, les mouvements du Hamas et du
Djihad Islamique ont appelé tout le monde à se placer du côté de
nos familles des territoires palestiniens occupés en 1948, qui
sont le sujet d’une campagne d’attaques barbares.
Les évènements récents de la ville d’Akka
expriment une nouvelle page de sa résistance sur toute la
longueur de son Histoire.
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