Rapport du CPI
Un an et demi dans
les prisons de l'occupation sioniste
sans jugement !
CPI
Photo: CPI
Mardi 19 mars 2013
Naplouse – CPI
La toute petite Jina
dit "PAPA" à tout homme qu’elle
rencontre. La pauvre n’a pas encore vu
son père, les occupants sionistes
avaient retiré son père de leur maison
avant qu’il n’ait pu bien la contempler,
l’embrasser, la mettre sur ses genoux,
jouer avec elle. Les occupants ont non
seulement kidnappé le père de chez lui,
mais ils ont de plus complètement
détruit sa maison. Ils ont détruit la
maison et la vie de cette famille
palestinienne. C’était en novembre 2011
que les forces sionistes d'occupation
ont attaqué la maison, la famille, la
femme, les enfants et ont enlevé le père Yaqoub Mahmoud Yaqoub Abou Assab, dans
la ville sainte d'Al-Quds. Cela fait
bientôt un an et demi qu’il est dans les
prisons sionistes ; et l’âge de la
petite vient à peine de dépasser un an
et demi.
Le détenu Abou Assab,
41 ans, possède une agence de voyage
(Al-Massar) et un master 1 en chimie,
obtenu à l’université d’Abou Dis. A
l’université, il était le président de
l’union des étudiants.
Il ne lui restait
qu’un trimestre pour finir son master 2
de développement des ressources humaines
lorsque les forces sionistes
d'occupation sont venues l’arrêter.
Détentions et
souffrances
Abou Assab a été
interpellé puis enfermé dans les prisons
de l’occupation israélienne à plusieurs
reprises. Sa femme n’arrive même pas à
compter le nombre d’interpellations,
dit-elle au centre Ahrar (Libres) pour
les études des captifs et des droits de
l’homme. Au total, il a passé plus de
dix ans de sa vie dans les prisons
sionistes. Ces détentions ont laissé
leurs marques sur son mari. Une fois, il
était tombé très malade d’une grave
pneumonie ; il a été transféré à
l’hôpital d’Ar-Ramla. Il en souffre
encore, confirme Om Mahmoud, la femme du
captif.
Elle confirme aussi
que les occupants sionistes ne cherchent
pas seulement à détruire la vie du père
: ils harcèlent toute la famille,
surtout depuis la dernière arrestation.
Une fois, ils interdisent à la famille
tout mouvement, tout voyage. Une autre
fois, ils convoquent la femme, la
dérangeant dans son travail ; elle est
inspectrice au ministère de l’éducation.
Ils l’interrogent, la détiennent pour
des heures et des heures. Ils essaient
par tous les moyens de lui faire dire
des choses sur son mari, dans le but de
l’inculper par les dires de sa femme.
Ils n’ont rien contre lui, à part qu’il
est un leader du mouvement de la
résistance islamique Hamas, dans la
sainte ville d’Al-Quds, qu’il organise
des activités nationales et religieuses,
des sit-in, dans la ville et dans ses
environs.
Toujours sans
procès
Les autorités de
l’occupation sioniste n’ont toujours pas
inculpé notre captif. Ils n’ont rien
contre lui, aucune preuve, dit sa femme
; ils n’ont alors d’autre choix que de
remettre à plus tard son jugement, à
chaque fois.
En attendant le
père
La famille Abou Assab
a plusieurs enfants. L’aîné est Mahmoud,
il est âgé de dix ans ; la benjamine,
c’est la petite Jina, âgée d’un an et
demi. Ils sentent la maison vide, sans
papa. Ils se sentent déprimés, en
particulier les jours des fêtes. Les
jours de vacances, ils n’ont pas de papa
pour les amener quelque part. Les
occupants sionistes ne font que voler le
petit grain de bonheur à l’intérieur
même des maisons palestiniennes.
Fouad Al-Khafach,
directeur du centre Ahrar pour les
études des captifs et des droits de
l’homme, dit que tout activiste
politique de la sainte ville d’Al-Quds
est l’objet d’harcèlement,
d’arrestation, d’emprisonnement. Les
occupants veulent la ville pour eux
seuls.
Enfin, Abou Assab est
activiste à l’extérieur, mais il l’est
aussi à l’intérieur des prisons de
l’occupation israélienne. Il est à la
tête de toutes les luttes menées par les
captifs palestiniens contre leurs
bourreaux sionistes.
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