Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Al-Walja, un autre village palestinien que les Sionistes veulent
vider
Photo: CPI
Mercredi 18 mai 2011
Bethléem – CPI
Une force de l’armée israélienne et des
fonctionnaires du bureau israélien de l’administration civile de
la région de Ain Joueza ont investi le village Al-Walja, au
nord-ouest de Bethléem. Ils ont délivré à des villageois
palestiniens des préavis leur ordonnant de démolir leurs
maisons, en 48 heures seulement.
Des sources du village soulignent qu’une
partie de ces maisons est habitée et l’autre en construction.
Elles appartiennent aux Palestiniens Fadi Mohammed Abou Rizq,
Atta Allah Mohammed Abou Rizq, Ahmed Khalifa, Mohammed Khalifa,
Mahmoud Mohammed Ridwan, Youssef Chahada et Adel Abou Sorour.
Adil Khalifa dit que le village Al-Walja, au
nord-ouest de la ville d'Al-Quds, n’a jamais connu un jour
calme, depuis 1948. A cette époque, la moitié de ses habitants
ont été exilés, l’autre moitié vivent toujours la peur d’être
exilés à leur tour.
Plus de soixante familles vivent dans ce
village. Leurs maisons sont menacées de démolition, par les
décisions du comité israélien de planification et de
construction. Ce comité a approuvé la construction de quatorze
mille unités résidentielles dans un nouveau quartier qui prendra
le nom de Fafaat Yaïl, sur les terrains du village.
Mohammed Khalifa, habitant du village Al-Walja,
dit que les décisions de démolition visent sa maison. Il
dit : « C’est une réalité scientifique et sociale, une
occupation ne pourra qu’être discriminatoire. En effet,
l’occupation israélienne ne vise pas seulement les maisons du
village, mais aussi ses oliviers ancestraux. Elle ne respecte
pas non plus le droit au mouvement de l’homme. La preuve de tout
cela, c’est que les occupants israéliens ont interdit
l’ouverture d’une rue palestinienne dans la zone de Aïn Al-Juiza,
du village ; cependant ils ouvrent différentes grandes routes
pour les colons ».
La peur de l’exil
Il ajoute que le village Al-Walja se trouve
sur le front avec les occupants israéliens : « Mais cette fois,
avec la petite chose que nous possédons, ne les laissons pas
faire. La volonté des villageois est forte ; ils s’attachent à
leur terre ».
Cependant, la peur ne quitte pas les
villageois. Ils savent que les occupants israéliens font tout
pour arriver à leur fin. Le village est ratissé et gêné toutes
les nuits. Les entreprises sionistes, épaulées par les forces
israéliennes d'occupation, font tout pour mettre la main sur la
terre palestinienne.
Mohammed Barghouthi est un activiste et il
suit l’affaire du mur discriminatoire de séparation construit
sur le village Al-Walja. Il souligne qu’Al-Walja était un grand
village de la ville d'Al-Quds. Mais en 1948, il a été le sujet
d’une confiscation de terrains. De ses six hectares de terrain,
il n’en reste que 0,7 hectares. Et même sur ce petit morceau
restant, "Israël" essaie par tous les moyens de l’annexer, sous
prétexte qu’il appartient à la mairie israélienne de la ville
d'Al-Quds.
Démolition
Déjà, les occupants israéliens ont détruit
23 maisons et fermes. 49 autres sont menacées par la démolition
et par de lourdes amendes. Le plan colonial israélien
s’appliquera sur les deux parties du village, celle occupée en
1948 et celle occupée en 1967.
Ce plan s’étendra du village détruit en
1956, à l’ouest, à Bethléem et Beit Jala à l’est et au sud.
A noter que le village Al-Walja est encerclé
par plusieurs colonies, telles Ghilo, Har Ghilo et Al-Malha. Et
pour contrer le mur de séparation discriminatoire, les
villageois organisent chaque semaine des actions particulières.
A noter aussi que les soldats israéliens et
les colons ont coupé environ 250 arbres ancestraux. Ils ont
retiré l’eau souterraine du village. Il ne reste que trois des
vingt-sept sources.
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