Rapport du CPI
Les colons
sionistes ont-ils une dent
contre l'olivier palestinien ?
CPI
Photo: CPI
Mercredi 17 octobre
2012
Al-Khalil (Hébron) – CPI
La saison de
l’olivier est un temps de chaleur
humaine, un temps de chaleur familiale,
un temps d’entraide collective. Les
familles palestiniennes se rassemblent
pour la cueillette de leurs olives. En
revanche, les colons sionistes n’aiment
pas du tout l’olivier palestinien.
L’olivier représente pour eux l’arbre,
la terre, la patrie, l’endurance et
l’existence palestiniennes. Avec leur
occupation, leurs colonies, leurs
haines, leurs agressions, l’arbre qu’est
l’olivier, sensé être le symbole de la
paix, les sionistes l’ont cassé, coupé,
brûlé, déraciné, bombardé. Ils le
veulent mort !
Une guerre contre
les arbres palestiniens
En une quarantaine de
jours seulement, le nombre d’arbres
palestiniens coupés, brûlés, déracinés,
victimes de produits chimiques a dépassé
les sept cents arbres. En fait, ces
derniers temps, les colons sionistes
poussent leurs attaques contre les
arbres palestiniens vers une escalade
sans précédent. Et les soldats de
l’occupation sioniste ne sont là que
pour les protéger.
Depuis le début de la
saison, les colons ont détruit plus de
deux cents arbres, dans les régions
d’Al-Latwani, Maïn, Sosiya et d’autres
encore, a dit Ratib Al-Jabour, membre du
comité de la résistance contre la
colonisation, à l’est de Yatta, dans le
département d’Al-Khalil, à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI). Ce sont
des groupes sionistes extrémistes qui
ont investi ces fermes, ces terrains,
ces récoltes. Ils ont brûlé les arbres.
Et à plusieurs reprises et dans
plusieurs régions d’Al-Khalil, ils
volent les récoltes.
Le problème, c’est
que tous ces agissements se font sous la
protection des soldats de l’occupation
sioniste. On empêche les Palestiniens
d’approcher leurs terres et de les
protéger. Puis les préavis de
confiscation de terrains palestiniens ne
font qu’encourager les colons dans leurs
agissements, dans leur envie de spolier
les Palestiniens. Beaucoup d’entre ces
colons portent des armes et se mettent
en unités spéciales pour terroriser les
Palestiniens, une étape avant une
mainmise totale sur leurs terres.
Les villages de Beit
Amer, Halhoul, Dora, Al-Dahirriyya,
Yatta et de vastes surfaces de l’ouest
du département d’Al-Khalil en
particulier et de tous les départements
de la Cisjordanie en général, sont
l’objet d’attaques systématiques de la
part des colons. Les fermiers qui se
rassemblent pour la cueillette de leurs
olives sont entre deux feux, celui des
colons et celui des soldats de
l’occupation sioniste qui les empêchent
de s’approcher de leurs terres.
Le Palestinien Hadj
Abou Mohammed Aliyan, du village Dir
Al-Amel, à l’ouest d’Al-Khalil, raconte,
pour sa part, au correspondant du Centre
Palestinien d’Information (CPI), comment
les occupants sionistes ont déchiré sa
terre pour construire leur mur de
séparation discriminatoire. Le mur a
avalé de grandes surfaces de sa terre
riche en oliviers.
Solutions, mais
partielles
Face aux attaques des
colonies sionistes, la population essaie
de trouver des solutions qui restent
malheureusement toujours partielles, à
l’instar d’Al-Ona (l’aide) : beaucoup
d’étudiants, de jeunes, d’activistes
viennent aider l’agriculteur à cueillir
ses olives de façon rapide, afin de ne
pas donner l’occasion aux colons pour
voler la récolte.
Les comités
populaires palestiniens aident les
fermiers et mettent les crimes des
occupants sionistes sous la lumière du
jour. Le problème, c’est que les gens
qui viennent aider les agriculteurs se
mettent vraiment en danger. Il faut
alors, souligne Al-Jabour, des solutions
véritables, plus fortes, pour stopper
les colons et les soldats de
l’occupation sioniste et protéger
l’olivier, la source de vie pour
beaucoup de familles palestiniennes.
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