Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Le droit au retour menacé par la solution de deux Etats avec un
Etat purement juif
Photo: CPI
Dimanche 17 octobre 2010
Gaza – CPI
Le droit au retour reste un principe
palestinien qui ne peut jamais tomber en aussi haute soit sa
fonction, sa position, sa mission…
Les lois et les traités internationaux
soutiennent ce droit palestinien. Cependant, la communauté
internationale ne fait rien pour appliquer ce droit à cause de
la faiblesse arabe et de la faiblesse du négociateur palestinien
qui ne court que derrière le mirage des négociations, qui ne
font que porter préjudice à la cause palestinienne. Le
négociateur ne fait que des concessions sur les principes du
peuple palestinien, dont le droit au retour à leurs maisons, à
leur patrie.
Succession de conspirations
Le droit au retour est toujours le sujet de
conspirations, surtout de la part de l’Entité sioniste qui
considère ce droit comme une menace existentielle. Et c’est pour
cette raison que les occupants israéliens ne se privent pas de
commettre des massacres à l’encontre des Palestiniens, les vrais
propriétaires de la terre. Ils ne se privent pas de les chasser
de leur terre et de démolir leurs maisons pour construire les
leurs.
L’autorité du Fatah est pour impliquée dans
l’anéantissement du droit au retour, en continuant ces
négociations inutiles entamées avec l’Entité sioniste, en
appelant à la solution de deux Etats qui s’accorde avec l’appel
de Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, demandant
la reconnaissance de l’Entité sioniste comme étant un Etat
purement juif.
Parlons de cette solution de deux Etats. Le
président de l’autorité Mahmoud Abbas ne connaît même pas la
forme de l’Etat palestinien promis. Quelle sera la superficie
d’un tel Etat au moment où les colonies sionistes avalent de
plus en plus de territoires palestiniens de la Cisjordanie, où
la judaïsation de la ville d'Al-Quds et de sa sainte mosquée
d’Al-Aqsa va de bon train ? Il ne reste plus qu’à reconnaître
les territoires palestiniens occupés en 1948 comme un Etat juif
pour que le droit au retour tombe définitivement.
Le discours palestinien officiel
Ce qui est inquiétant, c’est le discours
officiel de l’autorité du Fatah, à Ramallah. Le président de
cette autorité ne croit qu’à la solution de deux Etats. Pire, il
dit que la question d’un Etat purement juif n’est qu’une affaire
intérieure, a-t-il précisé lors de sa rencontre avec la
présidente finlandaise, à Ramallah, le 15 octobre 2010.
Il pousse le bouchon très loin en disant que
si l’Entité sioniste veut changer de nom, elle doit s’adresser à
l’Organisation des Nations Unies. Pour lui, ce n’est pas une
affaire palestinienne !!
Des observateurs s’étonnent de constater à
quel point le discours politique international est en baisse, un
niveau catastrophique jamais connu auparavant. Le président
Abbas a dit une fois qu’il « n’ignore pas le droit des Juifs en
Palestine ». Une autre fois, il a dit que « la sécurité de
l’Entité sioniste est la nôtre ». Mais où va le monde ?
Si le sort des Palestiniens des territoires
occupés en 1948 ne nous intéresse plus, qu’est-ce qui nous
intéressera alors ?
Ce qui est plus étonnant, c’est que quelques
médias qualifient de telles déclarations d’héroïques ! Les
réalités du terrain les démontent : les souffrances des
Palestiniens de la Cisjordanie, les poursuites acharnées des
résistants…
Correspondances secrètes
Bien qu’Abbas déclare que ces questions sont
des affaires internes israéliennes, Benyamin Netanyahu, le
premier ministre israélien, dit qu’il y a des correspondances
secrètes entre lui et Abbas.
Netanyahu a considéré, devant la Knesset,
que ces correspondances sont « la preuve de la volonté des
Palestiniens de voir une paix » entre les deux partis.
Le même Netanyahu ne se lasse pas de
demander aux Palestiniens et aux autres de reconnaître "Israël"
comme un Etat purement juif, dans le dessein de mettre dans
l’illégitimité l’existence des Palestiniens dans les territoires
palestiniens occupés en 1948.
Il est allé jusqu’à dire qu’il faut
« compléter ce que Ben Gourion, fondateur de l’Etat d’Israël,
avait commencé, c'est-à-dire que les territoires palestiniens
occupés en 1948 sont un Etat pour les Juifs et non un Etat dans
lequel vivent des Juifs » !!
Le Centre Palestinien d'Information - © 2010
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