Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
La veille de la fête du sacrifice, des familles de captifs
palestiniens attendent de voir les leurs
Photo: CPI
Mardi 16 novembre 2010
Gaza – CPI
Chaque jour de fête, les familles des
captifs palestiniens attendent que le sourire se dessine sur
leur visage comme sur celui de tous les Musulmans du monde
entier. Et voilà, l’Aïd Al-Adha, la fête du Sacrifice, arrive et
ces familles ne peuvent qu’implorer Allah (le Tout Puissant)
pour que les leurs soient avec eux la prochaine fois.
Espoir
Mme Hadja Om Ahmed Asfour attend avec une
extrême impatience à ce que l’échange de prisonniers se réalise
bientôt pour qu’elle puisse voir son fils. L’espoir est si fort
que cela la fait pleurer.
Et entre deux vagues de larmes, elle
dit : « Pourquoi le monde est injuste avec nous, pourquoi ne
vient-il pas à nos côtés ? Ces captifs palestiniens n’ont-ils
pas de familles, d’enfants ? »
Elle voit avec amertume ses petits enfants,
comment ils n’ont pas encore vu leur père. Elle appelle le
secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à intervenir afin de
résoudre l’affaire des captifs palestiniens, afin de les
libérer. A chaque Aïd, elle rêve que son fils frappe à la porte
et embrasse ses enfants.
Depuis son arrestation, la mère n’a vu son
garçon : « Chaque fois que je dépose une autorisation de visite
pour voir mon fils, c’est en vain. Ils m’informent que
l’autorisation est refusée ».
La patience
Le cas du captif Asfor n’est pas différent
de celui du père Mohammed Jabr, qui est derrière les barreaux de
l’occupation israélienne depuis quinze ans. A la veille de la
fête, cet homme de quatre-vingt-dix ans espère voir son fils
avant de quitter ce bas monde : « C’est bien triste de n’avoir à
attendre que deux choses : la première sera la libération de
Mohammed (mon fils) et la deuxième sera la mort ».
A la veille de la fête musulmane du
Sacrifice, il appelle tous les pays arabes et islamiques à
s’intéresser à la question des captifs palestiniens : « Quand un
seul soldat israélien tombe en captivité, le monde entier se met
sur le pied de guerre, mais quand des milliers de Palestiniens
sont derrière les barreaux, personne n’en parle, personne
n’appelle à leur libération !? »
Souvenirs de longue date
De leurs captifs, il ne reste que les
souvenirs. Le captif Abdou Al-Rahman Chihab, les occupants
israéliens l’enferment dans leurs prisons depuis plus de
vingt-deux ans. Sa mère Hadja Om Mohammed Chihab se rappelle de
ces moments agréables qui la réunissaient avec son fils, avant
son arrestation. Mais maintenant, elle n’a pas envie de
vivre : « La vie n’a aucun sens ; c’est après la mort que je
connaîtrai le calme ». Elle espère voir son fils être libéré
dans un échange de prisonniers, un échange à venir rapidement.
Même s’il est loin de nous, physiquement,
son esprit reste toutefois toujours avec nous, à la maison. On
dirait qu’il est assis à côté de nous, dit Hadja. S’il ne sort
pas dans cette transaction, il ne sortira jamais, lui ainsi
qu’un grand nombre de captifs palestiniens condamnés à
perpétuité.
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