Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
La Nakba (la catastrophe de 1948) et les blessures de la
Cisjordanie
Photo: CPI
Lundi 16 mai 2011
Cisjordanie – CPI
Les Palestiniens vivent leur Nakba (la
catastrophe de 1948) ; les Palestiniens vivent leurs douleurs ;
les Palestiniens vivent la 63ème commémoration de cette année où
ils ont été chassés de leur patrie, de leurs territoires, de
leur terre, de leurs maisons.
Les Palestiniens pleurent leur terre, les
occupants israéliens fêtent cependant leur « indépendance »,
l’indépendance d’un Etat fabriqué de toutes pièces et installé
sur la terre d’un autre peuple, le peuple palestinien. Les
occupants israéliens brandissent un slogan avec lequel ils
veulent brouiller les cartes ; la Palestine serait « une terre
sans peuple pour un peuple sans terre ». Ce slogan, les
usurpateurs en ont usé pour faire main basse sur la terre de la
Palestine.
Des exilés racontent
Ibrahim Issa est un réfugié palestinien qui
vit dans le camp Al-Aïn, à l’ouest de la ville de Naplouse. Il
voit de bon augure ces activités, ces manifestations, ces appels
à respecter le droit au retour des réfugiés palestiniens. Il
regarde cependant avec colère les feux d’artifice qu’allument
les colons sionistes qui célèbrent la création de leur
Etat : « N’oublions pas que c’est le seul pays au monde créé par
des décisions des Nations Unies. L’ironie du sort veut que cette
Entité soit la moins respectueuse des décisions de cette même
organisation, en particulier celles concernant le peuple
palestinien ».
« Tout le monde sait, ajoute-t-il, que
l’Etat d’occupation a refusé la décision 194 des Nations Unies
qui donne aux réfugiés palestiniens le droit au retour à leur
terre et à leur patrie d’où ils avaient été exilés par la force
et par la terreur. »
Récemment, les médias sionistes ont avancé
plus d’une fois des déclarations faites par Benyamin Netanyahu,
le premier ministre israélien, disant qu’il n’accepte le retour
d’aucun réfugié palestinien aux territoires occupés en 1948.
Chasser le peuple palestinien ne suffit pas
aux occupants israéliens ; ils font tout afin que le monde
reconnaisse "Israël" comme un Etat purement juif.
Masoud Ahmed vit dans le camp des réfugiés
palestiniens d’Al-Jalzoun, vers la ville de Ramallah. Il n’est
pas optimiste : « Dans ce contexte arabe bien mou, les chefs
occupants vont jusqu’à dire qu’ils ne portent aucune
responsabilité dans la Nakba (la catastrophe de 1948), ni morale
ni politique. Ils vont jusqu’à ajouter de nouvelles conditions
dont la reconnaissance d’"Israël" comme un Etat purement juif. »
Provoquer les Palestiniens
Les habitants de la Cisjordanie sont en
colère en voyant les occupants israéliens célébrer avec autant
de joie la 63ème commémoration de la Nakba (la catastrophe de
1948). Le réfugié palestinien Omer Qassem, du camp de Tulkarem,
est très triste : « Ils dansent et font la fête, en voyant nos
souffrances, notre exil partout dans le monde et dans les camps
de réfugiés. Ils vont jusqu’à mettre en application leurs idées,
sans aucune honte. Ils déclarent que le projet sioniste est basé
sur la colonisation et qu’ils vont le mener à terme. »
Fawaz Mustapha habite dans le camp de
réfugiés palestiniens de Jénine. « Les occupants israéliens
disent que le retour de millions de réfugiés sur leurs
territoires ne serait pas possible, sous prétexte qu’ils ne
pourraient contenir tout le monde. Ce sont eux les étrangers,
ces sont eux les occupants, ce sont eux alors qui doivent
partir ; nous, nous sommes les originaires de cette terre ; nous
ne céderons jamais sur le droit au retour », ajoute-t-il.
« Les chefs de l’occupation, toutes
tendances comprises, avancent un NON catégorique au droit au
retour des Palestiniens ; ils disent cependant OUI aux
négociations avec les Palestiniens pour le plus longtemps
possible, des négociations qui ne donneront rien aux
Palestiniens », conclut-il.
Le Centre Palestinien d'Information - © 2011
Les rapports
du CPI
Les dernières mises
à jour
|