Rapport du CPI
Yatta entre le
marteau de l'occupation et
l'enclume des colons
CPI
Photo: CPI
Vendredi 15 juin 2012
Al-Khalil – CPI
Des centaines de
familles palestiniennes vivent dans des
hameaux et de petits villages, sur des
centaines d’hectares de terrains
palestiniens, dans les régions
orientales de Yatta, au sud de la ville
d’Al-Khalil. Ces zones ouvertes sont
arides et oubliées.
Sous les lances de
l’occupation sioniste
Sont nombreux ces
petits villages et localités à l’est de
ville de Yatta : Al-Mosfara, Bir Al-Ad,
Sossiya, Moghayer Al-Abid, Toba, Al-Kharouba,
Al-Mofqara, et beaucoup d’autres. Leurs
habitants, des fermiers, vivent dans des
tentes ou dans des grottes, pour la
raison simple qu’ils ne sont pas
autorisés à construire sur leurs propres
terres, bien qu’ils possèdent tous les
documents prouvant qu’ils en sont
propriétaires. Leurs terres sont
toujours menacées de confiscation, à
tout moment, de la part des occupants
sionistes et de leurs colons qui
poursuivent et envient l’homme
palestinien partout sur sa terre.
Le problème vient
aussi de l’autorité de Ramallah dont les
fonctionnaires ont tiré un trait sur la
tragédie des habitants de l’est de Yatta.
Une guerre sioniste
Sur cette terre
d’environ dix mille hectares, depuis
1999, les autorités de l’occupation
sioniste, par une série d’ordres
militaires, ont fait de la région une
zone militaire fermée pour
l’entraînement de l’armée de
l’occupation sioniste. Néanmoins, ce
n’est qu’une excuse, la vraie raison est
de laisser le champ libre aux colons
pour construire leurs colonies et les
élargir.
Sur ce front, les
occupants sionistes montrent leur vraie
nature, criminelle et arrogante ; ils
tuent les Palestiniens, les vrais
propriétaires de la terre ; ils
terrorisent les écoliers et les fermiers
; ils volent les animaux, déracinent les
oliviers, les amandiers ; ils incendient
les fermes ; ils détruisent les maisons
et les mosquées, les centres médicaux,
les écoles ; ils détruisent la vie pour
pousser les Palestiniens vers l’asile
pour pouvoir s’emparer des terres.
Par le biais des
colons, l’institution sioniste veut
mettre à exécution son projet colonial
et mettre la main sur toute la terre
palestinienne. Tous les moyens sont bons
pour arriver à ses fins. Les colons
élargissent leurs terrains la nuit et
agressent les habitants le jour, épaulés
par l’armée de l’occupation sioniste. Et
quand il y a des problèmes, cette armée
n’intervient que pour mater les
habitants propriétaires de leur terre,
celle de leur ancêtres.
Des simulacres de
tribunaux
Abdou Al-Hadi Hanache,
expert de la colonisation, remarque que
les agressions pratiquées contre les
dizaines de familles de la région de
l’est de Yatta sont devenues de plus en
plus fréquentes.
Et cela n’est pas
nouveau, souligne Hanache, ces zones
sont l’objet d’un véritable nettoyage
ethnique.
Dans sa guerre contre
la terre palestinienne et ses habitants,
l’administration civile sioniste a
délivré, mardi 3 juin 2012, des préavis
de destruction à des dizaines de
maisons, un centre médical, une crèche
et un local pour l’énergie solaire, le
seul fournisseur d’électricité pour
toute la zone.
Le journal hébreu
Haaretz note que ces ordres de
destruction ont été donnés après une
pétition présentée à la cour suprême
sioniste par l’association sioniste
Rjavim.
Et la localité de
Manizel a subi ces décisions de
démolition, bien que tout y manque :
terre aride, eau rare. Elle souffre du
projet colonial sioniste même avant
l’occupation.
Ses 1200 habitants
ont peur de perdre toute lumière, si les
ordres de démolition contre leurs
cellules d’énergie solaire sont
exécutés.
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