Rapport CPI
Des détenus
libérés se rappellent de la Première
Intifada
Photo: CPI
Mardi 13 décembre
2011
Gaza – CPI
Nous vivons ces
jours-ci la commémoration du
déclenchement de la Première Intifada,
l’Intifada des mosquées, l’Intifada des
pierres. En effet, la pierre était
l’arme principale de cette Intifada qui
a débuté le 8 décembre 1987. Avec la
simple pierre, le peuple palestinien a
donné des images exemplaires d’une
résistance acharnée ; tout le peuple a
participé à cette révolte contre
l’occupation sioniste, une occupation
des plus longues, des plus sauvages, des
plus discriminatoires, des plus
sanguinaires, une occupation qui
continue de nos jours.
Les occupants
sionistes ont arrêté des milliers de
Palestiniens pour mater l’Intifada.
Certains de ces héros détenus viennent
d’être libérés par une transaction
d’échange de prisonniers imposée par la
résistance palestinienne, principalement
par le mouvement de la résistance
islamique Hamas. Ils se rappellent de ce
temps révolu de la Première Intifada.
L’Intifada des
adolescents
Aïd Abdallah Moslih,
un de ces libérés qui a vécu les
événements de l’époque, confie au
correspondant du Centre Palestinien
d’Information (CPI) ces impressions : «
La Première Intifada était formidable,
avec les adolescents palestiniens pour
guides. Le peuple palestinien
travaillait main dans la main. Tous les
mouvements, tous les partis, toutes les
forces étaient quasiment sur la même
longueur d’onde. L’action politique se
résumait en ces termes : résister à
l’occupation et l’affronter ».
Pour Moslih,
l’Intifada ne s’est pas déclenchée de
rien : « Elle n’est pas née de rien. La
sauvagerie sioniste était la principale
raison ».
« Cette sauvagerie,
ajoute-t-il, a fait exploser la colère
latente dans les poitrines de nos
enfants ; nos enfants avaient comme arme
le mot, la science et la pierre. »
Puis les occupants
sionistes ont mis de l’huile sur le feu
en pratiquant plus de violence contre
notre peuple. La violence fournissait à
la résistance palestinienne la force et
la volonté de se battre.
Moslih se plaint
cependant de la situation actuelle du
peuple palestinien, des divisions et des
déchirements : « Jadis, les Palestiniens
se battaient pour combattre l’occupation
sioniste. Il y avait une direction
jeune. La division actuelle est de telle
sorte qu’il est difficile de revenir en
arrière. Toutefois, c’est une situation
provisoire ».
Des moyens simples
Les résistants sont
sortis de la Première Intifada alors
qu’il leur manquait beaucoup de choses,
dont les armes. Le détenu libéré Ayad
Al-Arïr parle de ce fait à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) : « Les
moyens de la Première Intifada étaient
tout simples, comparés à ceux
d’aujourd’hui. La pierre était la seule
arme, l’arme principale de l’Intifada.
», mais « l’unité des Palestiniens était
plus forte et l’entre-aide encore plus
».
La résistance de nos
jours a plus de moyens, souligne Al-Arïr
: « La résistance connaît un changement
de qualité : développement et
conscience. La résistance palestinienne
a terrorisé son ennemi (l’occupation
sioniste) avec la pierre, et maintenant,
elle le fait avec ses roquettes ».
« La résistance vit
actuellement des conditions formidables.
Le problème est cependant la division
qui sape l’unité intérieure ».
Heureusement, le peuple palestinien est
fort, croit-il : « Le peuple palestinien
nous a habitué à nous adapter à toutes
les conditions. Notre peuple existe, les
moyens existent ; il continuera ses
exploits ».
Finalement, Al-Arïr
souhaite un nouveau stade basé sur de
bonnes intentions : « Nous devons
laisser tomber nos intérêts partisans
pour l’intérêt d’un peuple tout entier.
Et si nos gouvernements ne le font pas,
la situation sera encore plus difficile
».
Les
rapports du CPI
Les
opinions du CPI
Le dossier Hamas
Les dernières mises à jour
|