Rapport du CPI
Malgré les barreaux, les geôliers,
l'occupation, un captif réalise son
rêve d'avoir des enfants
CPI
Photo: CPI
Vendredi 10 août 2012
Naplouse – CPI
Pour la première
fois, la famille d’un captif
palestinien, enfermé derrière les
barreaux de l’occupation sioniste, se
prépare pour recevoir un bébé. C’est le
cas du captif Ammar Az-Ziyan, membre des
brigades d’Al-Qassam. La famille et
plusieurs associations se préparent à
fêter l’événement.
La femme du captif
Ammar, appelée Om Bachaïr, compte les
minutes pour voir son rêve se réaliser,
pour voir naître son fils. C’est à
l’Hôpital Arabe que l’insémination
artificielle avait été réalisée, il y a
sept mois. Les médias seront présents
pour immortaliser cet événement de
premier ordre.
Le mari Ammar
Az-Ziyan est enfermé pour purger une
peine de vingt-cinq perpétuités,
condamné pour sa qualité de membre des
brigades d’Al-Qassam, de la cellule «
Martyrs au service des captifs » qui
avait mené plusieurs
opérations-martyres. Il a décidé de
défier les chaînes sionistes et d’avoir
un enfant, en tirant parti des nouvelles
avancées techniques.
Des défis sans
précédent
Une source bien
informée met au courant le correspondant
du Centre Palestinien d’Information
(CPI) de la complexité de toute
l’opération : tout d’abord, faire sortir
le sperme du captif en usant d’un
processus très complexe pour quelqu’un
enfermé dans la prison sioniste de
Hdarim de façon hermétique, isolé
complètement du monde extérieur.
L’idée de
l’insémination artificielle vient
d’Abbas Assayyed, un leader du Hamas,
donnée en 1994, disent la source.
La source souligne
que l’ingénieur Assayyed appelait à
trouver un moyen permettant aux captifs
condamnés à de lourdes peines d’avoir un
enfant, défiant tous les obstacles,
défiant les barreaux, défiant les
prisons de l’occupation sioniste.
L’affaire est restée
longtemps sujette à des discussions. La
religion le permet, mais la société
l’accepterait-elle ? Puis il fallait
trouver les moyens concrets pour la
mettre à exécution face à cette
occupation sioniste qui ne permet aucune
chose qui fasse plaisir aux
Palestiniens.
Plusieurs
tentatives
La source parle de
plusieurs tentatives déjà menées ces
deux dernières années par les leaders
des brigades d’Al-Qassam, sans succès,
dont deux de notre captif Ammar
Az-Ziyan. C’est son troisième essai, et
il est sur le point de réussir cette
fois-ci.
L’année dernière,
c’était le captif Hossam Badran, membre
des brigades d’Al-Qassam, originaire de
la ville de Naplouse, libéré grâce à la
transaction d’échange de prisonniers
imposée par la résistance palestinienne
à "Israël", qui a réussi à faire sortir,
clandestinement bien évidemment, son
sperme. Malheureusement, l’implantation
a échoué.
Le grand problème de
ce grand défi reste la conservation du
sperme jusqu’à l’hôpital, en passant par
les murs de la prison, ajoute la source.
Les captifs n’avaient
pas annoncé le succès de la grossesse de
la femme du captif Az-Ziyan, dans ces
premières étapes, par crainte des
occupants sionistes et de leurs mesures
punitives pouvant causer une fausse
couche à Mme Ammar, vu que cette
opération représente un grand défi sans
précédent.
Vivre un rêve
Mme Om Bachaïr, la
femme du captif Ammar, confirme à la
correspondante du Centre Palestinien
d’Information (CPI) que la société l’a
fortement encouragée. Tout le monde a
salué cette initiative. Elle appelle
toutes les femmes de tous les captifs à
faire comme elle, un acte de défi aux
geôliers, un acte qui donnera grand
espoir à leurs maris.
Om Bachaïr vit
actuellement un nouveau rêve, le rêve
d’avoir un enfant, si Dieu le veut,
après un long chemin, une longue
planification, de longs efforts, de
grandes difficultés.
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