Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
A Gaza, les casseurs de décombres défient le blocus
Photo CPI
Mercredi 10 mars 2010
Gaza – CPI
La bande de Gaza vit sous le blocus sioniste
depuis plus de trois ans. Ce blocus, surtout économique, devient
de jour en jour plus dur. Après la guerre agressive israélienne
menée contre Gaza à la fin de l’année 2008, les occupants
israéliens interdisent l’arrivée de produits de construction
pour que la Bande dévastée ne se reconstruise pas.
Toutefois, les habitants de Gaza ne restent
pas les bras croisés. Ils cherchent des alternatives nécessaires
pour continuer à bâtir le mieux possible pour ceux qui ont perdu
leurs abris.
Les débris d’anciennes maisons
Abou Ahmed, 55 ans, possède une fabrique de
briques, au nord de la bande de Gaza. La fabrique employait une
vingtaine d’ouvriers. Après la guerre, la demande s’accélère sur
les matériaux de construction.
Depuis que le ciment commence à arriver, via
les tunnels, de l’Egypte, on commence à penser à trouver des
alternatives aux autres produits introuvables. Ainsi, de
nouveaux métiers ont trouvé le jour. Ramasser des cailloux,
partout. Et pour leur part, les patrons les achètent à bon prix.
Des étapes
Les pierres extraites des débris des maisons
détruites seront mises dans des engins qui les cassent et les
transforment en quelque chose ressemblant aux cailloux interdits
d’entrée dans la bande par les occupants israéliens.
Les engins d’Abou Ahmed font vivre une
cinquantaine de familles palestiniennes. L’arrivée de ciments et
la production de tel cailloux a activé la construction.
Seulement, ce produit ne peut remplacer cent pour cent le vrai
caillou. On peut se débrouiller pour bâtir une chambre,
restaurer quelques parties de sa maison ; on ne peut cependant
réaliser de grands travaux : bâtir des étages ou une maison
toute entière.
Les habitants de Gaza ont trouvé cette idée
de casseurs parmi beaucoup d’autres destinées à briser le
blocus. Ces casseurs de fabrication locale produisent une
quinzaine de tonnes de ce nouveau caillou.
Une quarantaine de fabriques utilisent de
tels casseurs. Ainsi, beaucoup ont trouvé du travail.
Et pour répondre au besoin du fil de fer, il
est aussi extrait des décombres ou emporté de l’Egypte via les
tunnels. Ainsi, les coûts de construction sont de plus en plus
élevés, surtout qu’on trouve de moins en moins de choses utiles
sous les décombres.
Durant la guerre agressive israélienne menée
contre Gaza, beaucoup de fabriques de briques et de moellons ont
été détruites. Mais leurs propriétaires n’ont pas baissé les
bras et ont repris le travail, bien que le coût soit très élevé.
Le coût de production de ces casseurs est
très élevé, surtout que leur rendement est médiocre par rapport
aux engins emportés, mais on fait tout pour briser le blocus.
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