Centre Palestinien
d'Information
Dure
besogne pour les enfants de Gaza pour subvenir au besoin de leurs
familles
Photo CPI
Gaza
– CPI
Tout enfant rêve de
continuer ses études et de vivre son enfance, mais celui de la
bande de Gaza se trouve obligé de quitter la classe pour chercher
de quoi se mettre sous la dent pour sa famille.
La scène de ces enfants
qui errent dans les rues et qui assument des besognes aussi dures
que leur âge est encore fragile, le journal « Palestine »
en a rencontré quelques-unes.
Humiliation
Bahaa n’a même pas
onze ans. Dès qu’il arrive de l’école, il repart pour
rejoindre la place principale de la ville en espérant vendre ses
pacotilles. Je suis obligé de travailler en me faufilant parmi
les tas de voitures, en laissant de côté mes devoirs. Mon père
est au chômage depuis plus de sept ans, dit-il.
Je
ne suis pas un mendiant
« Qu’est-ce qui
te pousse à supporter quelque chose d’amère, sinon une autre
plus amère encore ? », dit Bahaa en réaction à une
dame qui l’avait blessé avec des propos durs.
« Beaucoup me
prennent pour un mendiant, ils ne savent combien nous avons besoin
de tout Shekel. Un besoin qui me pousse à m’humilier dans les
rues de Gaza et devant mes copains », a-t-il dit en partant
chercher quelqu’un qui voulait acheter une boîte de chewing-gum
ou de chocolat.
L’école
est la victime
Mohammed, un enfant de
Beit Hanoun, se réveille le matin dans l’espoir d’aller à
l’école, mais en voyant ses petits frères, il part vendre ses
jouets. Son père avait perdu son travail, derrière la ligne
verte, et un de ses frères qui souffre d’une maladie chronique
a besoin d’une opération qui coûte trop cher. Dans toute cette
affaire, c’est l’enfance qui est perdante, surtout dans l’éducation.
Mohammed espère que le siège économique imposé sur Gaza sera
levé pour qu’il puisse retourner à l’école.
Dilemme
Charab, étudiante
universitaire, à l’instar de ses amies, ressent de la gêne de
voir ces enfants qui s’approchent d’elles pour vendre des
choses dont elles n’ont aucun besoin. Elles en achètent tout de
même, ne sachant distinguer ceux qui en ont un vrai besoin de
ceux qui pratiquent ces procédés pour gagner des sous, dépensés
ensuite dans la cigarette et dans n’importe quelle autre futilité.
Des
chiffres
48% de ces enfants
aiment retourner à leurs classes, mais les conditions de vie sont
trop dures pour les laisser faire, indique une étude statistique
palestinienne. Et 27% des familles de tels enfants disent que
leurs budgets familiaux seront affectés dans le cas où leurs
enfants ne travaillaient plus.
Un
phénomène négatif
La montée du chômage
et le niveau de vie économique sont derrière le phénomène de
ces enfants travailleurs.
Cependant, Omar Chaaban,
expert palestinien, croit que les causes de ce phénomène ne sont
pas uniquement économiques. Il est vrai que les conditions dans
lesquelles vit la bande de Gaza en est la première raison, mais
il y a des raisons psychologiques, sécuritaires et sociales.
Les
avis des enfants
Chaaban explique que le
gouvernement manque de moyen pour proposer des activités éducatives
et culturelles et de loisir. Ainsi, beaucoup d’enfants
rempliront alors leur temps à mendier, à vendre une chose ou une
autre, ou à pratiquer toutes activités mêmes dangereuses et
interdites par la loi.
Enfin, il a appelé tous
les responsables politiques à y trouver des solutions adéquates.
Le Conseil législatif doit approuver des lois mettant un terme à
ce fléau social et mettre les plans nécessaires ramenant ces
enfants vers leurs classes et une vie sociale normale.
Article
publié par le journal « Palestine »
Traduit
en résumé par CPI
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