Rapport du CPI
Les occupants
israéliens rendent
Ramadan très dur aux
habitants d’Al-Aghwar
Photo: CPI
Mardi 9 août 2011
Al-Aghwar – CPI
Le Palestinien Salem
Abou Risq habite à Al-Jaftelk, au nord
d’Al-Aghwar. Il habite dans un semblant
de maison de plaques en plastique. Dans
cette région la plus chaude de la
Palestine en été, la plus froide en
hiver, ces plaques n’arrangent pas les
affaires.
Une vie sans
électricité
La vie aurait été
supportable si les autorités de
l’occupation israélienne avaient permis
aux habitants de cette région d’avoir
les essentiels de la vie : de
l’électricité, de l’eau, un toit, entre
autres.
C’est normal qu’il
fait chaud. « Le problème, dit Abou Risq,
c’est que nous ne pouvons pas installer
d’appareils de climatisation, étant
donné que les autorités de l’occupation
israélienne interdisent l’arrivée de
réseaux électriques partout dans les
territoires palestiniens d’Al-Aghwar,
dans le but de pousser ses habitants
vers l’exil ».
« Imaginez le mois de
Ramadan dans cette chaleur sans
électricité. » Il explique qu’il n’ya
même pas le nécessaire pour « conserver
la nourriture ou pour la refroidir. Nous
n’avons même pas de ventilateur ou des
climatiseur. Les occupants israéliens
nous taxent pour notre résistance dans
cette région ».
Une chaleur
insupportable
Le Palestinien
Mohammed Mokhamera habite dans la vallée
Al-Malih, dans le nord d’Al-Aghwar. « Il
nous est interdit de construire des
maisons, nous vivons dans des boîtes en
tôle, sans les éléments d’une vie
normale. »
Ramadan ou pas, il
manque à la zone de Wadi Al-Maleh des
routes normales, faute
d’infrastructures. Ramadan ou pas, il
manque aux habitants l’électricité, donc
la télévision ou Internet. Ramadan ou
pas, leurs maisons sont le sujet de
démolition, sans cesse.
Le jeune Mohammed
Mokhamera ajouté que leurs problèmes ne
s’arrêtent pas là. Il y a aussi celui de
l’eau potable : dans cette chaleur
inhumaine, ils sont obligés d’acheter
l’eau à un prix exorbitant. Par contre,
quelques mètres plus loin, quelques
mètres seulement, on voit les colonies
sionistes entourées par des sources
d’eau de toute part, une vie dans un
confort absolu ; le gouvernement de
l’occupation israélienne leur donne
tout, à notre détriment, dit-il.
Les occupants
israéliens rendent la vie impossible à
ces Palestiniens qui vivent le mois béni
de Ramadan de façon exceptionnellement
dure. Mohammed Mokhamera
ajoute : « Chaque fois que les soldats
de l’occupation israélienne donnent
l’assaut à la zone, ils nous disent :
"Partez, allez vivre à Tobas, Tammoun,
Ariha ; nous ne voulons pas de vous
ici". La vie devient un enfer ; ils nous
privent de l’électricité, de l’eau, de
la construction ; nous n’avons d’autre
choix que de survivre dans des blocs en
tôle, sans le moindre élément nécessaire
à une vie normale ».
Et les colons
sionistes !
De son côté, le
berger Bilal Dib Bacharat souffre le
martyre à cause de ces bandits venant
des colonies sionistes de Salït, Mikhola,
Rotim, Maskiot, Mahoula. Ils le
persécutent pendant son travail.
Lui aussi se plaint
de ce manque mortel de tout service
essentiel : eau, électricité, centres
médicaux, écoles, entre autres.
« Dans la région nord
d’Al-Aghwar, ajoute-t-il, il y a quelque
treize colonies et un certain nombre de
camps et de centres d’entraînement
militaire. Cependant, six mille
Palestiniens survivent dans des ruines,
des tentes, des cubes en tôle, dans un
affreux manque d’eau. »
Dans cette région,
vivent confortablement une dizaine de
milliers de colons. Ils consument,
souligne-t-il, cinq fois plus d’eau que
les Palestiniens, dans cette région
d’Al-Aghwar.
Notons enfin qu’Al-Aghwar
est d’une superficie de 1303 kilomètres
carrés ; les occupants israéliens ont
mis la main sur 70% de ses terrains.
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