Rapport du CPI
La mort guette le malade Issa,
interdit d'aller se soigner en Jordanie
Photo: CPI
Jeudi 8 septembre
2011
Bethléem, Safa – CPI
Zakariya Daoud Issa,
du village Al-Khodor, au sud du
département de Bethléem, en Cisjordanie,
vient de quitter les prisons
israéliennes. Il est très malade et les
autorités de l’occupation israélienne
lui interdisent d’aller soigner son
cancer en Jordanie. La mort le guette.
Il pourra y rester à tout moment.
C’est pour son état
de santé, très grave, que les occupants
israéliens l’ont libéré, le 22 août
dernier. Il venait de passer neuf ans de
sa condamnation de dix-sept ans au
total. Des pressions populaires et des
efforts officiels, sur tous les niveaux,
ont été pour quelque chose dans cette
libération.
La négligence
médicale
Cela fait quatre ans
que Issa souffrait de différents maux,
partout dans le corps. Mais les
autorités de l’occupation israélienne,
pratiquant la négligence médicale dans
leurs prisons, ne prêtaient aucune
attention à ses cris, à ses appels, à
ses demandes pour pratiquer des examens
médicaux dont il avait besoin.
Son état s’étant
empiré, les occupants lui ont enfin
permis de faire ces examens, à l’hôpital
de Soroka, dans la ville de Bir Al-Sabaa.
C’était là que plusieurs cancers ont été
décelés, au niveau des os, des poumons,
du cerveau. Son état a révélé un besoin
urgent de recevoir un soin.
A sa sortie, tous les
soins médicaux locaux n’ont rien pu
faire pour son état de santé qui
n’arrêtait de se détériorer. Sa famille
a décidé de l’emmenr vers la Jordanie
pour lui trouver le traitement propice.
Le refus des occupants israéliens a
surpris sa famille.
Une situation très
mauvaise
Le frère du malade
Abou Abdallah confie à l’agence Safa : « L’état
de mon frère Zakariya est très mauvais.
Nous avons rendu visite à plusieurs
médecins et visité des hôpitaux de la
Cisjordanie dans le but de trouver un
traitement à ses maux, en vain ».
Il était temps
d’aller chercher ce traitement
ailleurs : « On lui a fait beaucoup
d’examens médicaux. Beaucoup de médecins
l’ont vu. Tout le monde confirmait que
son état était difficile. Au centre
Al-Hossein, les médecins ont décidé de
le transférer vers la Jordanie, faute de
traitement propice ».
Il ajoute : « Nous
l’avons mis dans une ambulance et nous
nous sommes orientés vers la Jordanie.
Sur le pont Al-Karama, nous avons été
surpris par les occupants israéliens qui
nous interdisaient le passage, bien que
nous avions préparé tous les documents
officiels. Ils ont détenu le malade pour
plus de huit heures ».
Actuellement, il
remarque que son frère malade Issa n’a
que des sédatifs comme traitement, et
c’est très difficile de rester
ainsi : « Rester ainsi veut dire la mort
assurée ».
Attendre la mort
Soigner son frère est
maintenant trop tard, confirment les
médecins de l’hôpital Al-Mattlaa, et
c’est la faute des occupants israéliens
qui ne l’ont pas soigné à temps, ce qui
a aggravé son état.
Le malade a quatre
garçons et trois filles.
Une négligence
volontaire
Abdou Al-Fattah
Akhlil, le directeur du Club du captif
de la ville Bethléem, fait porter aux
occupants israéliens la responsabilité
de l’aggravation de la santé du
Palestinien Issa, car son état s’est
aggravé à cause de cette négligence
médicale et de ces mauvais traitements
subis dans les prisons israéliennes.
Empêcher le captif
libéré de se soigner, même à l’extérieur
de la prison, est une sorte de torture
pratiquée par les occupants israéliens.
Les prisons israéliennes sont pleines de
détenus palestiniens malades dont
Moatassim Radayda, de la ville Bethléem.
Il souffre d’une hémorragie à l’estomac.
Il attend toujours une opération
chirurgicale afin de stopper
l’hémorragie.
Les captifs ne
reçoivent pas le traitement adéquat à
leurs cas. Cette négligence médicale a
même fait plusieurs martyrs.
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