Rapport du CPI
L’attaque du Sinaï, un intérêt
exclusivement sioniste,
disent des analystes
CPI
Photo: CPI
Mardi 7 août 2012
Gaza – CPI
Le dimanche 5 août
2012, l’Egypte a connu une nouvelle
attaque contre sa souveraineté. La
nouvelle direction a connu un grand
obstacle, un énorme défi. L’attaque a
été menée par des hommes armés inconnus
au bataillon, contre un barrage
militaire, dans la zone d’Al-Massoura, à
l’entrée de la ville de Rafah, au nord
du Sinaï. Une quinzaine de
gardes-frontières égyptiens ont été tués
et plusieurs autres ont été blessés.
Dès que la nouvelle a
été connue, les accusations se sont
jetées de partout contre des groupes
armés palestiniens, dans le but de
mettre sous tension les bonnes relations
entre l’Egypte et la Palestine.
Si on jette un regard
de près, on remarque que les occupants
sionistes sont les seuls à profiter de
l’attaque. Il n’est alors pas impossible
que ce soit eux l’avaient effectuée ou
du moins supervisée.
Semer la zizanie
L’analyste politique
Dr. Abdou As-Sattar Qassem confirme que
les sionistes ne sont pas innocents. Ils
ont quelques intérêts dans cette
affaire, dans le crime mené contre les
soldats égyptiens. Ils font n’importe
quoi pour que la nouvelle Egypte change
sa position à l’égard de l’occupation
sioniste. En fait, l’attaque a été menée
par deux chars contre une armée
régulière.
Dans des déclarations
faites à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI), lundi 6 août 2012,
Dr. Qassem remarque que les accusations
contre la bande de Gaza étaient déjà
prêtes, avant toute enquête, sans la
moindre idée de l’identité de ceux qui
avaient mené l’attaque. Le but est clair
: semer la zizanie entre Gaza et
l’Egypte.
Qassem croit que les
attaquants n’ont aucun objectif dans
leur opération. Ils font partie de ces
gens facilement manipulables. Les
occupants sionistes les utilisent pour
servir leurs intérêts. C’est aux médias
égyptiens et palestiniens de mettre sous
la lumière du jour ces plans sionistes.
Plans bien étudiés
Pour sa part, Adnan
Abou Amer, analyste et expert des
questions sionistes, croit qu’une telle
attaque, avec de toutes ses
complications d’organisation et
d’exécution, ne pourrait pas se faire
sans préparation préalable qui pourrait
prendre plusieurs mois.
Abou Amer confirme à
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) qu’il est par ailleurs important
de ne pas aller vite en besogne et
accuser l’entité sioniste directement de
l’exécution de l’opération, afin
d’éviter toute confrontation directe
avec elle. Entre-temps, il ne faut pas
oublier son rôle dans la confusion créée
en Egypte.
L’analyste politique
a catégoriquement condamné le rôle de
ces groupes qui se qualifient de
salafi-djihadistes. Ces groupes ont une
histoire noire dans plusieurs pays
arabes. Il ne faut pas non plus oublier
le groupe perdant aux élections
présidentielles égyptiennes qui avait
juré de ne laisser pas même un jour de
répit au président Morsi pour qu’il
puisse résoudre les problèmes compliqués
du pays.
Les occupants
sionistes ou l’ancien régime ?
De son côté, Dr.
Walid Al-Modallal souligne que tout
indique que derrière cette opération se
trouve un Etat et non des groupes ou des
individus. Les tactiques utilisées ne
peuvent être que celles d’un Etat qui y
trouve son intérêt. Tout cela s’applique
à l’entité sioniste. La résistance ne
peut pas être derrière cette attaque. De
cette opération, la résistance est la
seule perdante.
Dans des déclarations
faites à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI), lundi 6 août 2012,
Al-Modallal dit qu’il n’est pas
impossible que les adeptes de l’ancien
régime égyptien soient derrière
l’opération pour dire que le nouveau
régime ne pourrait pas protéger son
peuple. Puis accuser la bande de Gaza
fait partie de la guerre menée contre
elle. Il est possible que les occupants
sionistes aient pu infiltrer des groupes
résistants et les aient incités à mettre
à exécution cette opération ; leur
histoire confirme cette hypothèse.
Le but de l’attaque
est de mettre à épreuve la relation
entre la nouvelle direction égyptienne
et la Palestine, de la perturber, de
donner à l’occupation sioniste une
chance d’élargir son influence dans le
Sinaï. Toutefois, tous ces objectifs
pourront tomber à l’eau si les
dirigeants égyptiens et palestiniens se
montrent conscients et travaillent pour
découvrir et poursuivre les coupables,
résume l’analyste Al-Modallal.
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