Rapport du CPI
L’occupant interdit
aux dizaines de
milliers de fidèles
d’accomplir leur
prière
Photo: CPI
Dimanche 7 août 2011
Al-Quds occupée – CPI
Quelle triste scène
celle de ces dizaines de milliers de
fidèles palestiniens de la Cisjordanie,
en longues queues sur le point de
passage de Qalandia, le seul passage
vers la sainte ville d’Al-Quds. Ils
brûlent d’envie d’atteindre leur ville
sainte, mais les occupants israéliens
n’en laissent passer qu’un petit nombre.
Comme si cette
attente ne suffisait pas à ces fidèles,
les soldats de l’occupation israélienne
font exprès de la rendre impossible,
avec des mesures d’inspections très
longues et humiliantes. Dans cette
affreuse chaleur, beaucoup de fidèles
perdent connaissance et tombent à terre,
sans que ces soldats de l’occupation
israélienne qui se trouvent sur le point
de passage de Qalandia ne leur prêtent
aucune attention.
Aller vers les
lieux saints
Les habitants de la
Cisjordanie ont l’habitude d’aller
accomplir leur prière dans la sainte
mosquée d’Al-Aqsa, en particulier
pendant le mois béni de Ramadan. La
prière dans la grande mosquée ne
vaut-elle pas cinq cents prières ? Et la
pratiquer pendant le mois béni de
Ramadan n’a-t-elle pas un sens
particulier ?
Cependant, les
occupants israéliens gâchent tout pour
les Palestiniens, dont la liberté de
culte. Le député Cheikh Hamed Al-Bitaoui
a catégoriquement condamné cette
restriction de la liberté de culte. Il a
appelé les Palestiniens à aller en masse
vers la sainte mosquée d’Al-Aqsa et à
défier les barrages de l’occupation
israélienne.
Mort d’envie
Le Palestinien Khaled
Mustapha, de la ville de Ramallah, ne
peut cacher son angoisse, son chagrin,
sa tristesse de ne pas pouvoir atteindre
la sainte mosquée d’Al-Aqsa : « Depuis
la prière de l’aube, je suis là,
j’essaie de passer vers la ville d'Al-Quds,
en vain, sous prétexte que j’ai moins de
quarante-cinq ans ».
Mme Amira Youssef a
quarante ans. Elle vient aussi de la
ville de Ramallah. Elle voulait aller
prier dans la sainte mosquée d’Al-Aqsa,
mais sur le point de passage de Qalandia,
une soldate sioniste lui a dit : « Pas
de prière aujourd’hui ; retourne chez
toi ! »
Défier le danger
Les habitants de la
Cisjordanie voient la sainte mosquée
d’Al-Aqsa et le Dôme du Rocher du haut
des montagnes de la ville Bethléem, sans
pouvoir y aller. Quel dommage ! Quelle
douleur !
Par ailleurs, pour
ceux qui réussissent à arriver dans la
ville d'Al-Quds, la peine n’est pas
finie.
Jalal Khalil, de la
ville Bethléem, dit qu’il atteignait la
ville sainte en sept minutes ;
maintenant, l’attente sur les barrages
prend des heures et des heures pour
passer, ou pour recevoir le mot
fatidique : NON.
Beaucoup de jeunes
prennent leur courage à deux mains et
réussissent à sauter le mur de
séparation discriminatoire, défiant la
poursuite, l’arrestation et les balles
de l’occupation israélienne.
A noter que les
occupants israéliens ont transformé la
sainte ville d’Al-Quds en une caserne
militaire. Ils interdisent l’entrée à
tout homme dont l’âge ne dépasse pas la
cinquantaine et à toute femme âgée de
moins de quarante-cinq ans.
Les périples des
visiteurs de la ville sainte se
terminent, cette année, sur les
frontières de la ville de Ramallah ou de
la ville Bethléem ; ils se trouvent
bloqués autour de leur ville sainte,
sans pouvoir y entrer, la mort au cœur.
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