Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Tel Al-Asour, une montagne palestinienne sous le poids de
l’occupation israélienne
Photo: CPI
Mardi 7 juin 2011
Ramallah – CPI
Le sommet de cette montagne surplombe toute
la longueur de la côte palestinienne, ainsi que la ville de Tel
Ar-Rabï (Tel-Aviv), le fleuve du Jordain et les régions
jordanienne d’Al-Chona, entre autres. Il s’agit de Tel Al-Asour,
la colline d’Al-Asour. On l’appelle aussi Jabal Al-Asour, la
montagne d’Al-Asour. Elle prolonge les séries de montagnes de la
ville d'Al-Quds. Elle s’élève à plus de 1016 mètres au dessus de
la mer, et c’est le quatrième plus haut sommet de la Palestine
occupée.
Tel Al-Asour se trouve à treize kilomètres
seulement de la ville de Ramallah. Sur son sommet, les occupants
israéliens ont installé une base militaire, une des plus
importantes de la Cisjordanie. Il est choisi pour sa position
stratégique. Les occupants y ont installé une base, une station
d’alerte rapide, la deuxième, au niveau de l’importance, après
celle installée dans les montagnes de la région d’Al-Jalil, au
nord de la Palestine occupée.
Ruse et occupation
Pour sa position stratégique, cette montagne
de Tel Al-Asour a toujours, depuis le début, été le sujet de
convoitise de la part des occupants israéliens, même avant
l’occupation de la Cisjordanie en 1967.
Hadj Mohammed Hamed, habitant de la village
de Salwan, de la ville de Ramallah, raconte au correspondant du
Centre Palestinien d’Information (CPI) comment les Sionistes
envoyaient, au début des années soixante, des groupes de
touristes allemands pour effectuer des excursions touristiques.
Plus tard, il s’est avéré qu’ils avaient été envoyés pour
ramasser des informations stratégiques.
A l’époque, le responsable des groupes
touristiques allemands avait de très bonnes relations avec les
villageois. Ces derniers lui fournissaient toutes les
informations utiles aux prétendues excursions touristiques.
Hadj Hamed se rappelle, sans pouvoir cacher
les signes de tristesse sur son visage et dans ses mouvements,
du grand étonnement des villageois lorsqu’ils ont vu l’Allemand,
censé être un responsable touristique, sur un char sioniste, au
moment où les Israéliens occupaient la Cisjordanie. Les
villageois se sont rendus compte que le touriste allemand
n’était qu’un officier des service de renseignements envoyé pour
récolter un maximum d’informations sur la montagne et ses
alentours.
Toutefois, les villageois ne pouvaient
supporter de se voir duper par cet officier israélien. Certains
d’entre eux l’ont piégé et tué. Puis ils ont jeté son corps sur
la colline qu’il explorait dans le but de l’occuper plus tard,
continue-t-il. « C’est le destin de tout personne qui veut duper
notre peuple. »
Provocation sioniste
En parcourant les villages de l’est du
département de Ramallah, on comprend mieux l’importance de cette
base militaire de l’occupation israélienne : une base bien
protégée et toujours en alerte maximale.
De là, les Palestiniens de la région sont
interdits de s’approcher de leurs terrains agricoles qui étaient
jadis riches envignes et en figuiers ; ils ont perdu toute leur
fertilité.
Et aux alentours de la base, des centaines
d’hectares de terrains ont été confisqués par les occupants
israéliens. Ces terrains ont perdu tous leurs arbres et
arbustes. Ils sont devenus laids, à l’image de l’occupation
israélienne.
A souligner enfin que les négociations avec
les autorités de l’occupation israélienne, en l’an 2000, ont
révélé que toute retraite israélienne de cette base est
impossible, sous aucun accord quel qu’il soit.
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