Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Le feuilleton télévisé turc « Cri d'une pierre »,
une nouvelle forme de résistance
Photo CPI
Mercredi 7 avril 2010
Gaza – CPI
Plusieurs chaînes satellites arabes
diffusent le feuilleton turc « Cri d’une pierre ». Il met sous
la lumière les souffrances du peuple palestinien sous
l’occupation israélienne. Au moment où l’Entité sioniste le
considère comme une dangereuse provocation, beaucoup voient en
lui une nouvelle méthode de résistance.
Le feuilleton, en treize épisodes, raconte
comment les Palestiniens, hommes, femmes et enfants, sont tués
par les occupants israéliens. Il décrit les souffrances des
captifs et des captives, de ces familles chassées de leurs
maisons. De plus, les opérations de la résistance palestinienne
sont exposées.
L’envoyé de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) a recueilli les réactions de la rue
palestinienne, officielles et populaires, concernant le
feuilleton.
Les Turcs, les Arabes et les Palestiniens
Dr. Abdolkhaleq Al-If, écrivain et poète,
porte un avis positif sur le feuilleton, surtout avec l’absence
palestinienne dans ce domaine. Pour lui, il représente bien les
souffrances du peuple palestinien : siège, pauvreté, injustice.
Le feuilleton a besoin d’être revu afin qu’il n’y ait pas de
confusion. Il porte quelques scènes bien loin de la réalité du
terrain. Par exemple, une scène montre le soldat Shalit
ramassant un exemplaire du Saint Coran pour le déposer sur une
étagère – presque avec respect. On sait cependant que le premier
acte des soldats israéliens, lorsqu’ils investissent un lieu
palestinien, sera de jeter le Livre sacré par terre.
Comment les Turcs
produisent deux feuilletons parlant des souffrances du peuple
palestinien, Cri d’une pierre
et Valée des loups,
alors que les Arabes ne bougent pas d’un poil, même dans ce
domaine, s’indigne Abdolkhaleq Al-If.
Toutefois, c’est aux Palestiniens de
produire des films de ce genre, parce qu’ils connaissent leur
situation mieux que quiconque, dit Dr. Abdolkhaleq Al-If.
A remarquer que Liberman, ministre israélien
des affaires étrangères, considère le feuilleton comme
extrêmement dangereux et bien loin de la réalité.
Le vice-ministre israélien des affaires
étrangères a même délivré à l’ambassadeur turc une protestation
émise de son gouvernement envers la diffusion du feuilleton qui
qualifie "Israël" et les Juifs de kidnappeurs d’enfants et de
criminels de guerre.
Des points positifs et d’autres négatifs
De son côté, le Palestinien Saleh Mohammed
remarque que le feuilleton détaille une bonne dose des
souffrances palestiniennes, à différentes époques.
Pour Mohammed, le feuilleton porte des
points positifs et d’autres négatifs. Il met en exergue les
occupants israéliens et leurs agressions et jette la lumière sur
la résistance palestinienne et ses sacrifices.
Cependant, quelques scènes montrent les
Sionistes traitant les Palestiniens avec humanité, ce qui n’est
pas vrai pour Mohammed.
Feuilleton de la réalité
Le ministère palestinien de la culture a
salué le film, qui donne le regard turc sur les souffrances du
peuple palestinien.
Un responsable du ministère a dit à l’envoyé
de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) qu’il est
nécessaire que des artistes étrangers viennent visiter la bande
de Gaza pour voir les réalités du terrain et les exposer au
monde. Nous n’en avons pas la capacité financière, ni humaine
d’ailleurs, dit-il.
Qu’ils viennent prendre en photo le peuple
palestinien qui aime la vie comme tous les peuples, tout en
restant attaché à sa terre, malgré tous les problèmes et les
souffrances.
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