Rapport du CPI
Des collégiens en
grève de la faim en solidarité
avec les captifs palestiniens grévistes
CPI
Photo: CPI
Mardi 5 mars 2013
Gaza – CPI
Leurs petits corps
affichent facilement tous les symptômes
de la grève de la faim entamée il y a
quelques jours.
En effet, les trois
collégiens Faysal, Abdallah et Baraa, de
l’école Khaled Ibn Al-Walid de la ville
de Gaza, ont entamé, depuis quelques
jours, une grève de la faim ouverte, en
solidarité avec les captifs palestiniens
grévistes, Aymen Al-Charawina et Samer
Al-Issawi en tête.
L’avant-garde de ces
adolescents est Abdallah Abou Al-Qimsan,
16 ans. Il a commencé sa grève il y a
quelques jours, avant que les deux
autres Baraa Abdou An-Nasser Swadan et
Abdallah Bachir Karadja ne le suivent
cinq jours plus tard.
Al-Issawi, un
symbole
La veille de la
grève, les idées se bousculaient dans la
tête du jeune Faysal : la faire ou ne
pas la faire.
Le lendemain, il a
pris le micro de l’école et a surpris
tout le monde, en annonçant sa décision.
« Ce que j’entends et
vois sur les captifs Aymen Al-Charawina
et Samer Al-Issawi m’a attristé, m’a
touché ; j’ai alors pris ma décision »,
dit-il avec une voix affaiblie par la
grève.
Il a beaucoup discuté
du sujet avec ses camarades, et surtout
avec sa famille. Il a pu convaincre sa
famille qui s’inquiète pour sa jeune
santé.
Justement, pour
économiser ses énergies, Faysal essaie
de ne faire aucun mouvement inutile : «
Je ne quitte la classe et la maison que
pour une nécessité. Quelquefois, je vais
à la mosquée ».
Plus les jours
passent, plus la grève montre ses
difficultés, plus Faysal ressent les
conditions dans lesquelles survivent les
captifs palestiniens.
« En fait, je regarde
les captifs Al-Charawina et Al-Issawi à
la télévision tous les jours. Al-Issawi
est quasiment mort. Al-Charawina aussi.
Al-Issawi a subi beaucoup d’injustice.
Il est mon symbole. Je croyais que la
grève n’était pas nécessaire. Mais après
la réussite de Khidr Adnan, j’ai eu la
certitude qu’elle reste leur seul moyen
».
Faysal espère que le
monde entier viendra au soutien des
captifs palestiniens. La mort du captif
Arafat Jaradaat dans les prisons de
l’occupation israélienne a beaucoup
attristé ce jeune homme conscient de la
cause des détenus politiques
palestiniens.
Solidarité avec
Charawina
L’estomac de l’autre
jeune en grève Baraa Abdou An-Nasser, 16
ans, ne contient qu’un peu d’eau et de
sel.
L’expérience de
Faysal a convaincu Baraa. Les effets de
la grève sur le corps frêle du jeune
sont très explicites, surtout en ces
jours d’examens. Il est triste pour les
captifs palestiniens et pour leurs
familles : « Humilier la famille d’Al-Charawina
au tribunal m’a beaucoup affecté ». Sa
famille a approuvé sa grève : « Tu as le
droit de te montrer solidaire avec les
captifs pour qu’ils trouvent leur
dignité », lui a dit son père.
Encouragement
L’élève Abdallah
Karadja parle avec beaucoup d’efforts.
Le reste de ses efforts, il le consacre
à ses études. Toutefois, la grève reste
le meilleur moyen pour attirer le regard
vers les souffrances des captifs
palestiniens.
Le jeune homme
appelle à pratiquer toutes les actions
possibles pour la cause des captifs,
dont l’enlèvement de soldats sionistes
afin de les échanger contre des captifs.
Admiration
Jamal Mounis,
directeur de l’école, se montre
admiratif à l’égard de ces jeunes qui
supportent la faim et la soif pour
confirmer leur solidarité avec les
captifs palestiniens. Une expérience
nouvelle en son genre.
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