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Le mur discriminatoire transforme le village d'Om Al-Rihan en une vraie prison

Jénine – CPI

"De jour en jour, nos souffrances s'aggravent. Nous avons perdu tout contact avec le monde extérieur. Les colonies nous encerclent de partout. Les barrages de l'occupant et le portail (du mur discriminatoire) étouffent les citoyens. Et depuis l'installation de ce mur, les gens qui viennent nous visiter ou ceux qui ne portent pas d’autorisations – données par l'occupant – ne peuvent nous rejoindre".

Ainsi, Bilal Zaïd Al-Guilani, président du conseil du village d'Om Al-Rihan, a résumé les souffrances de son village causées par l'encerclement et l'isolement imposés par le mur de séparation discriminatoire. Ce mur a provoqué dans ce village, appartenant à la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie, des situations sociales et économiques très complexes poussant ses familles à le quitter.

Om Al-Rihan est un petit village situé sur les groupes de monts du nord-ouest de la ville de Jénine. Il est habité par quelque quatre cents personnes. L'occupation en a avalé une grande partie en installant le mur sur 554,4 hectares de sa superficie faisant 675,6 hectares seulement.

Al-Guilani croit que la position du village, situé entre plusieurs colonies israéliennes, comme Tchakid, Rihan et Haninte, représente la principale raison incitant les autorités de l’occupation israélienne à mettre la main sur ses terrains.

Confiscation de terrain

Le président du conseil du village d'Om Rihan expose les différentes sortes de souffrances auxquelles les habitants de son village font face.

Comme le portail ne s'ouvre qu'à sept heures du matin et se ferme à six heures et demie du soir, les fonctionnaires ne peuvent quitter leur village et y revenir selon les horaires de leur travail, mais selon les horaires du portail !

La plus grande souffrance reste celle des agriculteurs dont la terre est toujours menacée par les troupeaux de cochons que les colons sionistes relâchent dans le seul but de les empêcher de travailler leur terre. De leur côté, les autorités de l’occupation israélienne ne ratent aucune occasion pour mettre la main sur un maximum de terrains village et pour l'encercler encore plus !

L'occupant possède désormais la clé de notre vie et de notre agriculture, notre principale source de vie, notamment après que les habitants du village ont été interdits de travailler à l'intérieur de la Ligne verte et même d'aller travailler en Cisjordanie, explique ce responsable du village.

Interdiction d'entrer

En ce qui concerne les effets de cette politique d'isolement sur les services sanitaires, éducatifs et sociaux, le président du conseil du village d'Om Rihan souligne qu'à titre d'exemple, les habitants ne peuvent pas rendre visite à leurs parents dans les villages voisins.

"Les barrages installés par l'occupant sur ses entrées orientale et occidentale, quelques mois seulement après le déclenchement de l'Intifada, l'avaient séparé de ses voisins Tora Al-Gharbia et Yabod sur lesquels il dépend pour des services sanitaires et éducatifs", continue Al-Guilani. Et cet état, qu'on avait cru provisoire, s'est transformé en un état permanent suite à la construction du mur de séparation discriminatoire qui ferme tous les chemins conduisant aux colonies sionistes, les plus proches !

En outre, les Palestiniens venant de partout de la Cisjordanie se voient interdits par l'occupation israélienne de pénétrer dans le village, à l'exception de certaines personnes portant des autorisations spéciales. Les instituteurs trouvent beaucoup de problèmes pour obtenir des autorisations nécessaires pour leurs déplacements.

L'absence de tout service

Pour répondre au manque de tout service sanitaire, l'occupation israélienne permet aux ambulances d'entrer dans le village. Mais ces véhicules perdent souvent du temps vital sur les barrages avant qu'ils ne partent vers les centres médicaux les plus proches.

Et les familles se trouvent obligées d'emmener, tous les mois, leurs enfants au village de Yabod pour les vacciner, si l'organisation de "Médecins sans frontières" ne vient pas les voir ! Jusqu'en l'an 2000, cette vaccination était automatique.

Et pour enfoncer encore plus le clou, les autorités de l’occupation israélienne interdisent aux habitants du village d'Om Al-Rihan de construire de nouvelles maisons. La seule école primaire du village est condamnée à rester comme elle est, sans élargissement, malgré la croissance démographique de la population. Et les collégiens doivent partir vers d'autres villages, s'ils veulent continuer leurs études. Eux aussi, ils perdent leur temps sur les nombreux barrages militaires et dans les longs chemins qu'ils doivent emprunter pour arriver à leurs écoles.

Et puis, le village souffre du manque d'électricité. Toutefois, Al-Guilani, le président du conseil du village, insiste sur le fait que le grand souci de son village reste la confiscation de son identité : "Le village n'a pas de plan cadastral précis", selon ses explications.

Appel au secours !

Via le président de leur conseil, les habitants du village d'Om Al-Rihan appellent tous les hommes libres, toutes les organisations internationales et humanitaires à intervenir pour alléger les souffrances de leur village isolé et encerclé.

Ils appellent aussi les responsables palestiniens à les aider afin que le village garde son identité violée par l'occupant et afin que les autorités de l’occupation israélienne leur permettent de construire sur leurs terrains.

 


Source : CPI
http://www.palestine-info.com/fr/...


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