Site d'information sur la Palestine, le Moyen-Orient et l'Amérique latine

 

Palestine - Solidarité

 

Retour :  Accueil  -  Opinions CPI   -  Rapports CPI  Dossier Hamas  -   Massacres à Gaza  -  Dossier prisonniers


Centre Palestinien d'Information

Rapport

L'affaire de Shalit a plus besoin d'hommes braves que de médiateurs


Photo CPI

Vendredi 4 septembre 2009

Alex Fishman

Dans l’affaire de Shalit, il ne suffit pas d’avoir un médiateur. Il nous faut un leadership capable de prendre des décisions peu populaires. Nous espérons avoir aujourd’hui un tel leadership. Ce n’était pas un hasard lorsque Hosni Mobarek a levé le voile, dans une interview faite aux Etats-Unis, sur l’existence d’un médiateur allemand travaillant dans l’affaire de Shalit. En entendant cette nouvelle, il y a ceux qui sont tombés de haut. Personne n’a compris pourquoi le président égyptien l’a fait. Des analystes ont dit que c’est à cause de son âge avancé et de son souhait d’attirer l’admiration des Américains et de montrer qu’il a un rôle important dans l’affaire de Shalit, surtout quand il dit que les Egyptiens considèrent Gilad comme un soldat égyptien tombé en captivité. Ce sont des propos bien agréables à attendre, bien légers pour nos oreilles.

En fin de compte, nous avons compris, ici chez nous, qu’il y a vraiment un médiateur allemand, et cela n’a pas été un lapsus (de la part de Mobarek). Il y a eu de la colère. Il y a aussi eu de l’appréhension, une appréhension parce qu’"Israël" et le Hamas avaient décidé d’engager une troisième partie dans l’affaire de Shalit.

Nous savons que l’Egypte joue un rôle central dans cette affaire. Elle fait même partie de la solution. Selon des médias arabes, "Israël" a promis la libération d’une vague de 500 prisonniers (palestiniens) supplémentaires, en plus des premiers 450. Cela reste une initiative égyptienne émanant du président Mobarek. Nous savons également que Shalit devra être délivré à l’Egypte, dans une première phase. Mais lorsque les deux belligérants, "Israël" et le Hamas, ont demandé l’intervention du médiateur allemand, ce dernier est aussitôt entré sur la scène.

L’Egypte est très sensible pour sa position au Moyen-Orient. Et l’affaire de Shalit a montré qu’elle occupe une position primordiale. Dans le rêve d’Obama pour un nouveau Moyen-Orient, l’Egypte occupe un rôle d’un bon médiateur. Et l’affaire de Shalit a permis aux Egyptiens de s’avancer dans d’autres domaines. Avec le Hamas en ce qui concerne la vie intérieure palestinienne. Avec "Israël" en ce qui concerne le processus de paix, entre autres. Et soudainement, ils nous disent qu’il y a une autre personne !

Ce n’est pas seulement l’Egypte qui a ressenti l’humiliation (par les agissements israéliens). Il y a aussi les Turcs. Nous n’avons pas encore oublié le vacarme soulevé lorsqu’"Israël" a détruit leurs efforts donnés avec les Syriens et les Palestiniens. Il est certain que les Turcs ont beaucoup d’intérêts à poser le pied dans la région comme un joueur indispensable de premier ordre. Les Turcs sont en colère et n’arrêtent pas de nous insulter. Par exemple, un groupe de sénateurs américains sont arrivés en "Israël", choqués. En fait, ils avaient rencontré le ministre turc des affaires étrangères. Et au lieu de répondre à leurs questions, ce dernier ne faisait qu’attaquer les Israéliens en disant qu’ils sont fautifs, que les Israéliens sont ignobles, ce qui n’avait rien à voir avec les questions posées.

Il y avait une appréhension israélienne vis-à-vis de la participation des Européens dans les négociations concernant l’affaire de Shalit, car cela exige un dialogue politique avec le Hamas. Puis cette appréhension s’est atténuée lorsqu’une personne neutre, qui ne cherche des intérêts partisans, a été proposée. Un professionnel envoyé par la chancelière pour une mission diplomatique sensible.

On parle de quelqu’un de bien créatif, très expérimenté. Et soudain, on a l’impression qu’il y a quelque chose qui bouge. Toutefois, rien ne bouge sur le fond. Ce sont seulement des intérêts politiques qui veulent profiter de la vague (qui ne donnent qu’une impression).

Il faut être prudent. Il ne faut pas être trop optimiste. Il n’est pas impossible qu’il y ait quelque chose dans le futur proche. La leçon centrale est qu’"Israël" doit engager un homme professionnel et non un homme d’Etat. Il est clair qu’à ce rythme, les négociations s’éterniseront pour plusieurs saisons.

Il est à noter qu’un médiateur ne suffit pas, s’il n’y a pas un leadership brave qui puisse prendre des décisions impopulaires. Nous espérons que cela existe aujourd’hui.

Article paru dans le journal hébreu Yediot Aharonot
Traduit et résumé par le CPI


Source : CPI
http://www.palestine-info.cc/...



Avertissement
Palestine - Solidarité a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Moyen-Orient, de l'Amérique latine et de la Corse.
L' auteur du site travaille à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui lui seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas Palestine - Solidarité ne saurait être tenue responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont elle n'a pas la gestion, Palestine - Solidarité n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.
Pour contacter le webmaster, cliquez < ici >

Retour  -  Accueil Ressources  -  Analyses  -  Communiques  -  Originaux