Centre Palestinien
d'Information
Rapport
En Egypte, mouvement populaire de colère contre le
blocus de Gaza
Photo CPI
3 décembre
2008
Le Caire – CPI
Ces derniers jours, l’Egypte a connu un
mouvement populaire actif appelant à briser le blocus imposé
contre la bande de Gaza. Il appelle à aider la population de la
Bande où les conditions humaines s’aggravent de plus en plus. Il
y a actuellement une colère populaire contre une tendance
gouvernementale visant toute tentative parlementaire ou
populaire voulant briser le blocus.
Manifestations
Ce sont les forces et les partis politiques
qui sont les précurseurs de ces mouvements populaires égyptiens.
Parmi eux se trouvent le groupe des Frères Musulmans, le Comité
égyptien pour résister contre le blocus injuste imposé sur la
bande de Gaza, ainsi que des politiciens, des intellectuels, des
parlementaires.
Ces Egyptiens s’expriment par des
manifestations, surtout dans les universités, par des
déclarations et par des appels critiquant le régime égyptien qui
n’assume pas son devoir humain. Le mouvement populaire essaie à
l’avenir d’organiser son travail.
Majdi Hossein, président du Comité égyptien
pour résister contre le blocus injuste imposé sur la bande de
Gaza, dit que la vie en Egypte ne prendra son cours normal
qu’après l’arrêt de ce blocus.
Dans le même contexte, les étudiants de
l’université Al-Azhar, membre du groupe des Frères Musulmans,
sont sortis en manifestation. Dix mille étudiants de
l’université y ont participé. Trois mille étudiants de
l’université Az-Zaqaqiq sont également sortis.
Les Frères Musulmans
Mohammed Mahdi Akef, guide général des Frères
Musulmans, dans une conférence de presse tenue en Egypte le 25
novembre 2008, a appelé le peuple égyptien à constituer des
caravanes portant des aides à la population de la bande de Gaza.
Il est important de participer aux manifestations et sit-in. Il
faut un mouvement arabe et international pour venir en aide à la
bande de Gaza, au lieu de ce silence tenu face à ce blocus
criminel qui encercle tous les domaines de la vie dans la Bande.
En réponse aux appels des Frères Musulmans,
des comités politiques nationaux se sont construits pour priser
le blocus. Des comités qui travailleront pour une action
politique, parlementaire, médiatique, juridique. Un travail de
longue halène, dit Dr. Mohammed Habib, vice-président du guide
général des Frères Musulmans.
Actions populaires
Les forces politiques égyptiennes appellent à
ouvrir le point de passage de Rafah (entre l’Egypte et la bande
de Gaza), ce qui est naturel. L’Egypte doit pratiquer sa
souveraineté totale sur le point de passage. Il faut laisser les
caravanes d’aides arabes et internationales atteindre la Bande.
Il faut fournir la Bande en ce dont elle a besoin : nourriture,
carburant, électricité et autres choses.
La communication des forces politiques
égyptiennes voit que les bateaux européens qui avaient brisé le
blocus constituent une honte pour ceux qui envoient leurs armées
pour interdire les caravanes qui portent des aides.
Le comité égyptien pour résister au blocus de
Gaza a appelé les ministres arabes des affaires étrangères
réunis au Caire à prendre des mesures concrètes pour briser le
blocus injuste imposé sur la bande de Gaza, c’est-à-dire en
ouvrant les points de passage.
Les officiels
Officiellement, le groupe parlementaire des
Frères Musulmans se prépare pour envoyer une délégation au
Parlement Européen, dit le député Hossein Mohammed Ibrahim. Les
députés organiseront également une manifestation s’adressant à
la présidence de la république. Un sit-in sera aussi tenu devant
le parlement pour appeler à briser le blocus.
L’action populaire mettra le système officiel
dans l’embarras sur tous les niveaux : palestinien, arabe et
international. Ce système n’ouvre pas le point de passage de
Rafah, bien que l’Entité sioniste insiste à ne laisser passer
vers la bande de Gaza nourritures, carburant ou médicaments.
Des parlementaires et des activistes
occidentaux s’étaient déjà montrés indignés devant l’insistance
du gouvernement égyptien à ne pas ouvrir le point de passage de
Rafah et à ne pas laisser passer les convois humanitaires.
|